Les Éleveurs de porcs du Québec demandent l'intervention personnelle du premier ministre François Legault. (Photo: La Presse Canadienne)
Devant l’impasse des négociations entre Olymel et les travailleurs de son usine de Vallée-Jonction, les Éleveurs de porcs du Québec demandent l’intervention personnelle du premier ministre François Legault pour résoudre le conflit.
Les travailleurs du syndicat affilié à la CSN ont rejeté à 57% l’entente de principe conclue entre les représentants syndicaux et la direction. Pour David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec, le rejet est une «véritable claque au visage» de ses membres, qui sont les «victimes» de ce conflit. «C’est fini le placotage, ça fait 23 séances qu’ils ont, déplore-t-il lors d’une conférence de presse à Longueuil. Faut que ça se règle rapidement.»
La direction d’Olymel exprimait plus tôt mercredi sa vive déception devant le rejet la veille par les syndiqués de son usine de Vallée-Jonction de l’entente de principe conclue le 14 août entre leurs dirigeants syndicaux et la compagnie.
Par voie de communiqué, Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction (CSN), a fait savoir tard mardi que les travailleurs avaient décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante.
La direction d’Olymel dit prendre acte de ce nouveau rejet et invite les membres du syndicat à reconsidérer rapidement leur position.
Le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp, affirme que la compagnie évalue ses options tout en demeurant à la disposition du conciliateur. Il affirme qu’Olymel est allé au bout de ses capacités à payer sans que cela compromette la viabilité et la pérennité de l’usine beauceronne.
M. Beauchamp ajoute que le rejet de l’entente de principe ne fait qu’aggraver les conséquences néfastes de la grève sur les producteurs de porcs, l’économie de la Beauce de même que sur l’entreprise.
La grève a débuté le 28 avril dernier. Les points en litige étaient alors les salaires, les horaires de travail et la durée de la convention collective.