Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Ottawa: le plan de relocalisation des camions se mettra en oeuvre

La Presse Canadienne|Publié le 14 février 2022

Ottawa: le plan de relocalisation des camions se mettra en oeuvre

Le bureau de Jim Watson a déclaré dimanche après-midi que les organisateurs du «Convoi de la liberté» avaient accepté les demandes de la ville de limiter leurs activités de protestation à une zone autour de la Colline du Parlement en échange d’une rencontre avec le maire. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Un organisateur du convoi d’Ottawa a finalement déclaré que les plans de relocalisation des camions lundi seraient en fait mis en œuvre.

Plus tôt, dimanche soir, les organisateurs avaient dit aux manifestants de rester sur place malgré une missive du bureau du maire de la ville suggérant qu’ils avaient accepté de quitter les zones résidentielles d’ici lundi midi.

Le bureau de Jim Watson a déclaré dimanche après-midi que les organisateurs du «Convoi de la liberté» avaient accepté les demandes de la ville de limiter leurs activités de protestation à une zone autour de la Colline du Parlement en échange d’une rencontre avec le maire.

Il a publié une lettre qui, selon lui, provenait de la présidente du conseil du convoi, Tamara Lich, indiquant que les manifestants se conformeraient et commenceraient à se déplacer vers leurs nouveaux emplacements lundi.

Mais sur Twitter, Mme Lich a dit en soirée qu’il n’y a pas d’accord et le manifestant Pat King a affirmé, sans fournir de preuves, que la lettre provient de contre-manifestants.

Les manifestants ont continué d’occuper une partie de la ville tout au long de la journée de dimanche. Ils ont transformé certaines intersections en piste de danse, installant de haut-parleurs pour diffuser de la musique forte. Plusieurs portaient sur leurs épaules le drapeau canadien en se dirigeant à pied vers le centre-ville.

Dans une note transmise aux conseillers municipaux, le cabinet de M. Watson reconnaît que ce déplacement de camions «n’est pas une solution à long terme à l’occupation», mais permettra d’en réduire les répercussions sur les résidents des quartiers.

Pourtant, plus tôt dimanche, Tamara Lich disait que les camionneurs respecteraient l’entente et se déplaceraient lundi vers leur prochaine destination.

Dans leur lettre, les organisateurs promettent de «travailler fort pour convaincre les camionneurs» de se déplacer vers la Colline du Parlement. 

Les manifestants occupent la capitale nationale protester contre les restrictions mises en place par les différents gouvernements pour lutter contre la pandémie. 

Dans sa lettre, M. Watson dit aux manifestants que les Ottaviens sont «exténués» à cause du bruit. Il leur a aussi mentionné que des commerces pouvaient fermer leurs portes de façon permanente à cause des perturbations créées.

 

Des tensions

Certains signes démontrent qu’au moins une partie de la population commence à en avoir marre de la présence de ces manifestants. Les tensions sont demeurées vives tout au long de la journée.

Des résidents, frustrés par l’inaction des autorités, ont même perdu patience et bloqué un convoi qui voulait rejoindre les manifestants près de la Colline du Parlement.

Sean Burgess, un de ces résidents, espère que cette contre-manifestation, organisée samedi soir, envoie un message clair aux autorités fédérales, provinciales et municipales qu’il est temps de mettre un terme à ce que le maire Jim Watson décrit comme une occupation illégale du cœur de la ville. 

«Ottawa n’est pas la ville ennuyante que le reste des Canadiens imaginent, mais ce n’est pas une ville où les résidents descendent spontanément dans la rue pour devenir des militants, a-t-il dit. Alors, quand on voit les gens d’un quartier du Vieil Ottawa-Sud, qui préféraient se plaindre aux autorités plus que d’agir directement, se tenir devant des camions en mettant au défi les policiers de les arrêter, on sait que quelque chose est allé trop loin.»