Pandémie: la FCEI veut un autre délai de remboursement des prêts
auteur-576|Publié le 11 juillet 2023Les entreprises qui remboursent leurs prêts d’ici la fin de l’année peuvent voir jusqu’à un tiers de leurs prêts annulés. (Photo: 123RF)
Les néo-démocrates et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) demandent au gouvernement fédéral de prolonger le délai accordé aux petites entreprises pour rembourser les prêts qu’elles ont reçus dans le cadre d’un programme de soutien en cas de pandémie.
Mais un économiste met en garde contre cette approche, affirmant que les contribuables ne devraient pas subventionner les entreprises qui ont encore du mal à rembourser les prêts plus de trois ans après la pandémie.
Le programme Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) a fourni à environ 900 000 petites entreprises et organismes sans but lucratif jusqu’à 60 000$ en prêts sans intérêt pendant la pandémie.
Le délai de remboursement de ces prêts a été prolongé l’an dernier jusqu’au 31 décembre 2023 pour alléger la pression sur les entreprises qui se remettent encore de la pandémie.
Mais maintenant, le Nouveau Parti démocratique (NPD) et la FCEI demandent à nouveau que ce délai soit prolongé, la fédération affirmant que près de 20% des entreprises risquent de fermer si les échéances ne sont pas repoussées.
«Alors que le NPD était heureux de voir le gouvernement écouter les appels à prolonger le délai de remboursement initial, une deuxième prolongation donnant aux petites entreprises canadiennes plus de temps pour se remettre sur pied est nécessaire, a écrit le porte-parole du NPD en matière de petites entreprises, Richard Cannings, à la ministre des Finances, Chrystia Freeland, lundi. Il y a un risque réel que beaucoup ne puissent pas rester à flot, et une partie substantielle de cette dette ne sera jamais remboursée.»
Les entreprises qui remboursent leurs prêts d’ici la fin de l’année peuvent voir jusqu’à un tiers de leurs prêts annulés. Celles qui ne le feraient pas verraient leurs dettes converties en un prêt de deux ans avec un intérêt de cinq pour cent par an.
Miles Corak, professeur d’économie à la City University de New York, estime que la demande d’une nouvelle prolongation devrait faire réfléchir les décideurs politiques souhaitant favoriser la croissance de la productivité.
«Si après trois ans, ces entreprises ne sont pas en mesure de rembourser les prêts qu’elles ont contractés volontairement selon un ensemble de règles claires (…), elles ne sont manifestement pas en mesure de répondre aux exigences rigoureuses d’un marché concurrentiel», a-t-il fait valoir.