Patricia Paquin savoure les petits plaisirs, sans en abuser
Claudine Hébert|Édition de la mi‑octobre 2022Patricia Paquin a toujours entretenu la même attitude face à l’argent: se faire plaisir… sans tomber dans les excès. (Photo: Julien Faugère)
LE FRIC ET MOI. Sous les projecteurs depuis l’âge de 4 ans, l’animatrice Patricia Paquin a toujours entretenu la même attitude face à l’argent: se faire plaisir… sans tomber dans les excès.
Comment apprend-on à garder la tête froide face à l’argent lorsqu’on détient déjà 10 000 $ dans son compte en banque à l’âge de 11 ans?
Ça prend de bons parents pour gérer la situation. Les miens m’ont appris, très tôt, que l’on peut se faire plaisir à la condition de respecter certaines règles de bon sens. Ainsi, nous allions régulièrement au resto en famille, mais personne ne commandait de dessert ni de boisson. Nous allions voir des spectacles, mais jamais nous n’étions assis dans les premières rangées. Nous voyagions beaucoup, mais nous étions tous entassés un sur l’autre dans la voiture. Bref, je n’ai jamais eu connaissance au cours de mon enfance que l’on traversait, à cette époque, une période durement touchée par l’inflation.
Diriez-vous que ces règles de base vous servent dans votre rôle de femme d’affaires?
Femme d’affaires… ce qualificatif que certains médias m’accordent me fait toujours sourire. Je suis loin d’en être une. Certes, j’ai dirigé l’équipe d’un magazine (Moi & cie), mais j’étais une salariée de TVA Publications. En toute franchise, les chiffres, la gestion, la comptabilité, ça n’a jamais été ma tasse de thé. Et je dois avouer que ce détachement envers mes finances m’a coûté cher.
Racontez-nous.
J’ai été flouée par un comptable de 2002 à 2005. Une mésaventure qui a d’ailleurs été très médiatisée. Sans plonger dans les détails, j’ai perdu un gros montant d’au moins six chiffres. Ce soi-disant professionnel, qui m’avait été recommandé par un comédien, conservait mes remboursements à l’impôt. C’est en recevant un avis de cotisation de 175 000 $ que j’ai découvert le pot aux roses. Heureusement, cette perte financière n’a pas trop impacté ma vie. Je suis demeurée sereine. En fait, j’en ai été quitte pour une bonne leçon de vie.
Votre rôle de copropriétaire dans le Café Comptoir Chez Cheval, à Mont-Saint-Hilaire, comment le percevez-vous?
Jamais je me serais lancée en affaires si mon conjoint, Louis-François, n’avait pas été mon partenaire dans cette aventure. Depuis que l’idée de ce café a germé, c’est lui qui prend les principales décisions, qui a magasiné le local, le mobilier, qui dicte les menus. Et nos affaires fonctionnent très bien. Je suis très contente de participer à l’essor de ce commerce qui me permet de rencontrer des gens… et surtout d’ajouter une corde de plus à mon arc.
Outre cet investissement, quels sont les autres bons coups financiers dont vous êtes fière?
Mes placements immobiliers. Dès l’âge de 20 ans, j’étais déjà copropriétaire d’un condo avec ma sœur. À l’aube de la trentaine, je devenais propriétaire d’une maison sur le Plateau Mont-Royal. Les ventes de chacun de ces biens m’ont permis de toucher six fois mes investissements initiaux.
Quels sont vos petits plaisirs aujourd’hui?
J’ai toujours aimé m’offrir des vêtements et accessoires griffés. Pour mes 50 ans, il y a trois ans, je me suis offert un sac à main Chanel. Il m’arrive de devoir débattre avec mes partenaires de travail du prix payé pour ces accessoires de mode. Or, je sais dans mon for intérieur que j’achète des accessoires de qualité qui ne perdront pas de leur lustre après deux lavages et qui vont durer des années.