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PL96: les cégeps sont d’accord avec le libre choix de la langue

La Presse Canadienne|Publié le 05 octobre 2021

PL96: les cégeps sont d’accord avec le libre choix de la langue

Le projet de loi 96 est parrainé par le ministre Simon Jolin-Barrette. (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — Les cégeps se rangent derrière le gouvernement Legault, en appuyant sa décision de laisser aux jeunes Québécois francophones toute la liberté de choisir de fréquenter à leur guise un collège francophone ou anglophone.

La Fédération des cégeps estime que des mesures basées sur la contrainte ne sont pas de nature «à nourrir l’ambition et le sentiment d’appartenance autour de la langue commune».

La fédération a présenté son mémoire aux parlementaires, mardi matin, dans le cadre de la consultation menée autour du projet de loi 96, qui propose une vaste réforme de la loi 101 ou Charte de la langue française.

Le contrôle de l’accès au cégep anglophone est un des principaux enjeux qui retiennent l’attention des intervenants et experts venus se prononcer sur le projet de loi 96, parrainé par le ministre Simon Jolin-Barrette. 

Plusieurs estiment que la fréquentation du cégep en anglais favorise l’anglicisation des jeunes et détermine leur parcours universitaire et professionnel futur. Ils auraient souhaité que le gouvernement freine l’attrait exercé auprès des jeunes par l’anglais, en élargissant au niveau collégial l’application de la loi 101, actuellement réservée aux secteurs primaire et secondaire. Seuls les enfants nés de parents ayant étudié en anglais ont accès à l’école anglaise.

«Les cégeps ne sont pas la cause de l’anglicisation au Québec», écrit la fédération dans son mémoire.

Elle s’oppose également aux dispositions du projet de loi qui prévoient l’inscription dans la Charte de la langue française de l’obligation faite aux cégépiens de se soumettre à une épreuve uniforme destinée à évaluer leur connaissance du français. La fédération des cégeps, qui regroupe 48 collèges publics, recommande la mise sur pied d’un chantier sur cette question avec le ministère de l’Enseignement supérieur.