Poilievre veut congédier le gouverneur de la Banque du Canada
La Presse Canadienne|Publié le 19 juillet 2023M. Poilievre soutient vouloir remplacer M. Macklem par «quelqu’un qui va maintenir l’inflation à un bas niveau et protéger le pouvoir d’achat». (Photo: La Presse Canadienne)
OTTAWA — Le chef conservateur Pierre Poilievre maintient qu’il congédiera le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, s’il devient premier ministre.
«La Banque du Canada, en raison de l’ingérence politique de Justin Trudeau, a gonflé artificiellement les coûts des logements au cours des trois dernières années», a-t-il dit mercredi au cours d’un passage à Niagara Falls, en Ontario.
M. Poilievre soutient vouloir remplacer M. Macklem par «quelqu’un qui va maintenir l’inflation à un bas niveau et protéger le pouvoir d’achat». Il a promis de congédier le gouverneur de la banque centrale au cours de sa campagne à la chefferie qui l’a mené à la tête du Parti conservateur.
Selon lui, les politiques monétaires de la Banque du Canada sont influencées par le gouvernement Trudeau.
«Je veux une banque centrale qui n’est pas contrôlée par le bureau du premier ministre comme nous avons en ce moment. Nous voulons une banque centrale qui n’a qu’un mandat : des prix bas et stables», a-t-il affirmé.
Le chef néo−démocrate Jagmeet Singh critique aussi la Banque du Canada depuis des mois en raison de ses hausses successives du taux directeur. Il blâme également les libéraux de Justin Trudeau.
«Les propriétaires paient aujourd’hui le taux d’intérêt le plus élevé depuis 20 ans sur leur prêt hypothécaire. Le gouvernement ne doit pas rester les bras croisés», a-t-il soutenu mercredi par voie de communiqué.
La veille, Statistique Canada a fait savoir que l’inflation a reculé à 2,8% en juin au pays, ce qui la place dans la fourchette cible de la Banque du Canada pour la première fois en plus de deux ans.
L’inflation annuelle s’était établie à 3,4% en mai. Elle n’avait pas été inférieure à 3,0% depuis mars 2021.
L’agence fédérale a souligné que la décélération avait été généralisée, même si les prix de l’essence étaient ceux qui avaient le plus contribué au ralentissement.
En outre, les Canadiens continuent de payer des prix considérablement plus élevés dans les épiceries, où les prix ont augmenté de 9,1% d’une année à l’autre, soit un peu plus rapidement qu’en mai.