Ports de la C.-B.: nouvel accord de principe recommandé
La Presse Canadienne|Publié le 31 juillet 2023Le syndicat et l’Association des employeurs maritimes ont publié tard dimanche soir une déclaration commune indiquant qu’une entente avait été conclue avec l’aide du Conseil canadien des relations industrielles. (Photo: La Presse Canadienne)
Vancouver— Les deux parties impliquées dans le long conflit de travail touchant environ 7400 travailleurs portuaires en Colombie−Britannique disent avoir conclu un nouvel accord de principe.
Le syndicat et l’Association des employeurs maritimes ont publié tard dimanche soir une déclaration commune indiquant qu’une entente avait été conclue avec l’aide du Conseil canadien des relations industrielles, qui était chargé de mettre fin au conflit qui traînait depuis le début du mois de juillet.
Une déclaration commune du syndicat et de l’association n’a fourni aucun détail sur le nouvel accord, mais signale que les deux parties «recommandaient la ratification de la convention collective aux membres du syndicat et aux employeurs membres, respectivement».
La percée dans le conflit est survenue après que les membres du syndicat aient voté vendredi dernier en faveur du rejet d’un accord précédent, incitant le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, à intervenir samedi et à demander au Conseil de déterminer si un accord négocié était toujours possible.
Le ministre O’Regan a déclaré qu’autrement, le Conseil devait «imposer un arbitrage exécutoire final».
Le différend sur une nouvelle convention collective a vu les travailleurs faire grève du 1er au 13 juillet, empêchant des milliards de dollars de marchandises d’entrer ou de sortir de 30 terminaux portuaires et d’autres sites, y compris certains des ports les plus actifs du Canada.
L’accord de principe précédent a mis fin à cette grève, mais depuis lors, la situation a basculé, les dirigeants syndicaux ayant rejeté l’accord le 19 juillet et renvoyé brièvement les travailleurs aux piquets de grève, avant que cette décision ne soit jugée illégale par le Conseil des relations industrielles.
Le syndicat a émis un nouveau préavis de grève de 72 heures pour l’annuler quelques heures plus tard, puis a annoncé qu’il recommanderait l’accord aux membres lors d’un vote. Mais les membres l’ont rejeté la semaine dernière.
Avant la conclusion du nouvel accord, le président du syndicat, Rob Ashton, a déclaré dimanche dans une lettre que les travailleurs avaient hâte de reprendre les discussions et de trouver un terrain d’entente pour l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement canadienne et des moyens de subsistance de sa main−d’œuvre.
L’association des employeurs a affirmé que le contrat précédemment rejeté comprenait une augmentation de salaire composée de 19,2% et une prime de signature d’environ 3000 $ par travailleur à temps plein. Il a ajouté que le résultat aurait «potentiellement» fait passer le salaire annuel médian des débardeurs syndiqués de 136 000 $ à 162 000 $, sans compter la pension et les avantages sociaux.
La pression avait augmenté pour une intervention fédérale si un accord échouait à se concrétiser.
Des parties, dont la première ministre de l’Alberta Danielle Smith, le Conseil canadien des affaires et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, ont toutes exhorté le gouvernement fédéral à légiférer pour mettre fin au conflit s’il se poursuivait.