Au Québec, 22 % des entreprises manufacturières du Québec ont amorcé un virage numérique.
Au Québec, à peine 22 % des entreprises manufacturières du Québec ont amorcé leur transformation numérique. Ce virage est pourtant essentiel à leur réussite, non seulement pour produire plus et mieux, mais aussi pour satisfaire aux nouvelles attentes des clients.
« C’est tout de même étonnant, lance le président de Talsom, Olivier Laquinte. Nous vivons à une époque où plusieurs ont accès à une technologie plus puissante à la maison qu’au travail. Dans certaines entreprises, il est même plus facile de commander une pièce sur Amazon que par le biais de leur propre système interne de gestion des inventaires ! »
M. Laquinte donne cet exemple pour illustrer à quel point les entreprises qui évoluent dans une dynamique B2B peinent à suivre la cadence imposée par l’hyperconnectivité, alors que les entreprises B2C sont déjà tournées vers l’expérience client.
En 2017, seulement 22 % des entreprises manufacturières québécoises avaient amorcé un virage numérique, selon les données du CEFRIO. Par ailleurs, la même année, une étude de la BDC nous apprenait que parmi les 39 % des PME manufacturières canadiennes qui avaient amorcé leur transformation, seulement 3 % s’étaient rendues à la numérisation de leur processus de production.
« Face à ce constat, nous avons décidé de prendre un pas de recul et de consacrer la première partie de notre Radar technologique 2019 aux raisons profondes pour lesquelles les entreprises doivent amorcer leur transformation numérique », explique Olivier Laquinte.
Faire des affaires à l’ère expérientielle
Pour ressentir la nécessité de se transformer, selon le président de Talsom, les dirigeants doivent comprendre l’époque dans laquelle leur entreprise évolue. « Nous vivons à l’ère expérientielle, dit-il. La technologie nous permet de vivre des expériences fluides et instantanées à tout moment, et cela crée des attentes énormes aussi bien du côté des consommateurs que du côté des entreprises et des employés. »
Si les entreprises comprennent la nécessité d’offrir une meilleure expérience à leurs clients grâce aux technologies, elles doivent aussi repenser leurs pratiques pour proposer des expériences plus agréables à leurs employés.
Miser sur l’expérience employé s’avère d’ailleurs payant : une étude de la firme Bain & Company montre qu’une hausse de 5 % de la rétention du personnel se traduit par une hausse de 30 % des profits pour l’organisation ! Une autre étude, celle-ci d’Aon Hewitt, estime qu’une hausse de l’engagement de 5 % permet d’augmenter ses revenus de 3 %.
« L’idée, c’est de remettre l’humain au cœur des préoccupations de l’entreprise, résume Olivier Laquinte. Parce qu’en fin de compte, toute transformation commence et se termine avec l’humain… »
Avoir l’agilité de conquérir le futur
Se lancer dans une transformation numérique demande de la préparation, prévient Olivier Laquinte. « Les entreprises doivent dans un premier temps effectuer une mise à niveau de leur digital fitness. L’agilité numérique est un mode d’opération permettant d’ajuster le tir en cours de route, en fonction des besoins qui évoluent. »
C’est grâce à cette agilité numérique que les dirigeants d’entreprise pourront saisir les occasions d’affaires découlant du 5G, des chaînes de blocs et de l’intelligence artificielle, qui sont toutes des technologies qui viendront à maturité au cours des prochaines années.