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PQ: l’élan en fin de campagne ne permet pas de sauver les meubles

La Presse Canadienne|Publié le 03 octobre 2022

PQ: l’élan en fin de campagne ne permet pas de sauver les meubles

La caravane péquiste a connu un élan durant la deuxième moitié de la campagne après les deux principaux débats télévisés. (Photo: La Presse Canadienne)

Boucherville — L’ambiance était morose pour la centaine de militants du Parti québécois (PQ) réunis à l’Hôtel Mortagne à Boucherville. Leur chef, Paul St-Pierre Plamondon, a toutefois été élu dans la circonscription de Camille-Laurin.

Deuxième choix des citoyens, la formation souverainiste n’est pas parvenue à sauver les meubles tandis qu’elle est en avance dans seulement deux circonscriptions, selon les données préliminaires.

Après une campagne où les sondages pointaient vers l’anéantissement du Parti québécois (PQ), ses militantsentamaient la soirée électorale sur une note d’espoir en raison de la remontée de la formation souverainiste dans les sondages.

Le vent a «tourné» après les débats télévisés pour le PQ, affirme le candidat de Marie-Victorin, Pierre Nantel. «On sent qu’on a une allégresse, chez les militants, chez les bénévoles. Chez les gens qu’on croise dans la rue, qui disent “hey, j’ai voté pour vous.”»

Si l’élection d’un gouvernement majoritaire de la Coalition avenir Québec (CAQ) est une affaire entendue, le suspense est ailleurs pour la centaine de militants réunis à l’Hôtel Mortagne à Boucherville. Ceux-ci attendent de voir combien de députés réussiront à se faire élire, particulièrement dans les bastions de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

Le PQ avait obtenu 17,06% des voix et 10 députés lors du dernier scrutin en 2018. Il s’agissait d’une débâcle historique. Reléguée au rôle de quatrième opposition officielle, la formation souverainiste n’avait plus que sept députés à la dissolution de la chambre.

Dernier dans les sondages, le parti de René Lévesque était dans une posture difficile sur les lignes de départ, d’autant plus que des députés populaires comme Sylvain Gaudreault (Jonquière) et Véronique Hivon (Joliette) ont fait le choix de ne pas se représenter.

Le chef Paul St-Pierre Plamondon avait évoqué un conte de fées en débat de campagne, affirmant qu’il était accompagné d’une «équipe cendrillon». La caravane péquiste a connu un élan durant la deuxième moitié de la campagne après les deux principaux débats télévisés.

Des cinq principaux partis, le PQ a commencé la campagne au dernier rang pour remonter au troisième rang, au coude-à-coude avec Québec solidaire à 15%, selon un récent sondage Léger.

Près de 31% des Québécois, 40% chez les francophones, estiment que M. St-Pierre Plamondon a mené la meilleure campagne, toujours selon Léger. Le chef, qui a évité les attaques personnelles, a axé sa campagne sur la défense du français, la souveraineté et l’environnement.

Si sa formation est celle qui propose les plus bas seuils d’immigration à 35 000, pour assurer leur intégration en français, M. St-Pierre Plamondon a évité le genre de déclarations controversées qui ont mis le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, dans l’embarras.

Le chef péquiste a toutefois dû expulser deux candidats pour des commentaires antimusulmans et a demandé à deux autres candidates de préciser leur pensée sur la religion musulmane et sur la brutalité policière.

Au PQ, on espérait que la cote de sympathie du chef permettrait de rapatrier des électeurs indépendantistes qui ont voté pour la CAQ en 2018. «Oui, les gens reviennent au bercail, mais on sent qu’ils sont heureux de revenir au bercail, ce n’est pas juste un vote stratégique», répondait M. Nantel avant le dévoilement des résultats préliminaires.