PQ: un Québec indépendant ferait mieux lors de catastrophes
La Presse Canadienne|Publié le 26 septembre 2022«Souvent, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec se renvoient la balle pendant des années et les choses n’avancent pas. Ça prend une voix audible qui va faire bouger cette inertie», croit le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon. (Photo: La Presse Canadienne)
Un Québec souverain répondrait mieux aux besoins des sinistrés lors des catastrophes naturelles comme l’ouragan Fiona, qui a ravagé les Îles-de-la-Madeleine, plaide le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
Des dossiers touchant la sécurité n’avanceraient pas en raison des négociations entre le fédéral et Québec, a-t-il dit, lundi, lors d’une mêlée de presse à Cap-aux-Meule aux Îles-de-la-Madeleine.
«Souvent le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec se renvoient la balle pendant des années et les choses n’avancent pas. Ça prend une voix audible qui va faire bouger cette inertie.»
Le député sortant des Îles-de-la-Madeleine, le péquiste Joël Arseneau, a donné en exemple la situation au quai de Pointe-Basse, où est passée la caravane péquiste plus tôt dans la journée.
«On a vu que les installations sont très précaires. Les bateaux, on ne pouvait pas les mettre en zone de protection parce qu’on a un enjeu Québec-Ottawa sur le parc d’hivernement et les installations pour lever les bateaux», a dit M. Arseneau.
Cette situation a mis à risque la sécurité des personnes qui ont tenté de sauver leur installation durant la tempête, a ajouté M. St-Pierre Plamondon. «C’est la sécurité des gens qui est en jeu.»
Cette critique survient tandis que la lutte s’annonce serrée dans la circonscription des Îles-de-la-Madeleine où la Coalition avenir Québec (CAQ) et le PQ mènent une chaude lutte, selon les sondages. Le député sortant, le péquiste Joël Arseneau, tente de conserver son siège, qu’il avait remporté par 15 voix en 2018.
Le chef de la Coalition avenir Québec et premier ministre sortant, François Legault, s’est aussi rendu aux Îles-de-la-Madeleine, lundi. La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’était rendue sur place dimanche. Le cheffe libérale, Dominique Anglade, a indiqué qu’elle comptait se rendre dans la région au cours du week-end.
À Québec solidaire, son porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, estime qu’une visite de la caravane solidaire ne serait pas utile pour les Madelinots. Il invite ses candidats à faire un don à la Croix-Rouge. «Ce que les gens des Îles-de-la-Madeleine ont besoin dans les prochains jours, ce n’est pas de davantage de politiciens en campagne électorale, mais de toute l’aide nécessaire par les autorités publiques, en commençant par Hydro-Québec.»
Le chef du PQ se défend de politiser une catastrophe naturelle. «Non, je pense que peu importe à quel moment un évènement comme celui-là a lieu, faut se déplacer. Faut prendre la mesure de ce qu’il y a à faire. Il faut faire la liste des suivis, surtout à moyen long terme, s’assurer que les choses avancent.»
Parce que les sinistrés pourraient tomber dans l’oubli une fois que la poussière sera retombée, craint-il. «On l’a vu lors d’autres catastrophes naturelles: des fois, il y a des sinistrés qui attendent des mois. Des fois, ça n’avance pas. Ils tombent dans l’oubli. Nous, notre travail, c’est que personne ne tombe dans l’oubli et que les dossiers avancent, ce qui implique des suivis serrés.»
Le chef a pris un vol nolisé, lundi matin, pour se rendre aux Îles-de-la-Madeleine où il a fait plusieurs arrêts afin de constater les dégâts faits par l’ouragan Fiona. Il a également rencontré le maire intérimaire Gaétan Richard.
M. St-Pierre Plamondon doit reprendre l’avion en début d’après-midi pour retourner à Montréal où il doit participer à un débat local dans sa circonscription de Camille-Laurin.