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Prix du carburant: le ministre veut empêcher la collusion

La Presse Canadienne|Publié le 07 mars 2022

Prix du carburant: le ministre veut empêcher la collusion

La totalité de l’énergie fossile consommée au Québec provient du Canada et des États-Unis depuis 2019. (Photo: La Presse Canadienne)

Le gouvernement fédéral a demandé au Bureau de la concurrence de surveiller le marché du carburant afin de s’assurer qu’il n’y a pas de collusion dans la détermination du prix de l’essence tandis que la guerre en Ukraine fait bondir le prix du pétrole.

Le gouvernement s’attendait à une hausse des prix du carburant dans la foulée de l’invasion russe en Ukraine, qui a commencé le 24 février, a dit le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, lundi.

«J’ai saisi le Bureau de la concurrence pour leur demander de mettre des équipes en place pour s’assurer qu’il n’y ait pas de collusion, qu’il n’y ait pas de pratiques déloyales», a-t-il dit lors d’une conférence de presse pour faire l’annonce de la construction d’une usine de GM qui fabriquera des composantes de batteries de véhicules électriques, à Bécancour.

Ces commentaires surviennent tandis que le prix de l’essence a subi une augmentation brusque à travers le pays dans la foulée de l’invasion en Ukraine. Le prix à la pompe a franchi le seuil psychologique des 2$ dans certaines stations-service de Montréal ce week-end.

À Montréal, le prix moyen à la pompe atteint 1,94$ le litre, selon des données de CAA-Québec. L’organisme estime que le prix à la pompe devrait être de 1,85$, selon les conditions du marché. À Québec, le prix moyen est de 1,84 $ le litre, ce qui équivaut au prix « réaliste » dans les conditions de marchés, toujours selon CAA-Québec.

La flambée des prix du carburant s’inscrit dans un contexte plus large de l’offre et de la demande de pétrole dans les marchés mondiaux, ajoute Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, qui était, lui aussi, à la conférence de presse. «Clairement, ce qui se passe en Ukraine fait en sorte que l’offre est un peu mise à mal et ça a un impact sur les prix.»

En avant-midi, le prix du baril de pétrole était en hausse de 2 $US, ou 1,71%, à 117,84 $US, selon l’indice West Texas Intermediate

à New York. Il s’agit d’une augmentation de 58% par rapport au prix de 74,45 $US au 31 décembre 2021.

Les Québécois n’ont pas à craindre quant à l’approvisionnement du pétrole puisque la totalité de l’énergie fossile consommée au Québec provient du Canada et des États-Unis depuis 2019, assure le ministre Julien. «Il n’y a pas d’enjeux sur l’approvisionnement.»