Questions des entrepreneurs: la relève manufacturière
Catherine Charron|Édition de la mi‑septembre 2022François-Xavier Tétreault, cofondateur des équipements Ostrya (Photo: Samuel Pasquier)
«Comment le prochain gouvernement compte-t-il encourager la production locale et rendre les emplois qui y sont liés attirants pour les jeunes générations ? En d’autres termes, comment assurer une relève manufacturière au Québec ?», François-Xavier Tétreault, cofondateur des équipements Ostrya, une entreprise qui fabrique des vêtements et des accessoires de sport
Promesse de la Coalition avenir Québec
La CAQ a dévoilé un chantier pour repenser la formation professionnelle et y allouera 348 millions de dollars sur quatre ans. Elle compte accroître de 30 000 le nombre de diplômes remis en formation professionnelle, « ce qui représenterait une augmentation de près de 35 % dans les formations visées », et ce plan comprend le secteur manufacturier. Dans son deuxième mandat, le gouvernement de François Legault moderniserait notamment les programmes et optimiserait l’enseignement à distance, et tâcherait de permettre à des jeunes dès la troisième année du secondaire de les suivre en parallèle de leur cursus scolaire régulier afin de graduer avec deux diplômes en main.
Promesse du Parti libéral du Québec
Selon le parti de Dominique Anglade, les principaux freins à la relève sont les conditions de travail difficiles du secteur manufacturier. Certes, les salaires sont avantageux, mais il manque tellement de personnel que ça peut décourager des jeunes à se lancer dans le milieu, notamment à cause des heures supplémentaires. C’est pourquoi les libéraux souhaitent mettre en place un chantier pour « régler les problèmes de la pénurie de main-d’œuvre ». En diminuant les impôts des entreprises, le Parti libéral leur permettra de réinvestir dans leurs organisations. « Finalement, il faut être en mesure de faire rêver les jeunes et c’est grâce à de grands projets comme Éco que nous réussirons à le faire. »
Promesse du Parti québécois
Afin d’encourager la « formation continue et l’intégration dans les secteurs d’emploi en pénurie de main-d’œuvre », le parti souhaite « intégrer l’assurance-emploi et les mesures québécoises de soutien social ». Le PQ de Paul St-Pierre Plamondon veut aussi que les stages obligatoires aux programmes de formation professionnelle soient rémunérés, tous secteurs d’activité confondus.
Promesse de Québec solidaire
Une partie de ce problème concerne la rémunération, croit Québec solidaire. C’est pourquoi le parti souhaite notamment s’assurer que les jeunes commencent leur carrière avec un salaire d’au moins 18 $ de l’heure dès que le parti remportera la course. En l’augmentant graduellement, la formation dirigée par Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois compte sortir les travailleurs de la pauvreté, et aider financièrement les PME et les organismes communautaires pour y parvenir.
Promesse du Parti conservateur du Québec
Le parti dirigé par Éric Duhaime veut proposer « une stratégie pour augmenter le taux de diplomation, notamment dans les filières professionnelles et techniques, afin de répondre aux attentes des employeurs ». Il espère redorer l’image de ces formations et ainsi attirer les jeunes vers ces métiers « dont le Québec a besoin », tout en créant un diplôme de troisième secondaire qui leur permettra d’« intégrer des filières professionnelles plus tôt s’ils le souhaitent ». Les conservateurs comptent investir pour que tous les jeunes qui le désirent accèdent à des écoles professionnelles, en plus de développer des partenariats avec le secteur privé pour, entre autres, les instruire en entreprise lorsqu’il y a pénurie d’enseignants.
(Re)lire les questions des entrepreneurs et les réponses des partis.