Rapport: des lacunes qui compromettent la transition énergétique
La Presse Canadienne|Publié le 01 juin 2022Le ministère de l’Environnement n’exerce pas une «gouvernance intégrée efficace» pour permettre la cohérence et la coordination des actions dans la lutte contre les changements climatiques. (Photo: 123RF)
Le ministère de l’Environnement devra exercer un sérieux coup de barre s’il souhaite atteindre ses cibles de réduction de gaz à effet de serre, selon un rapport de la commissaire au développement durable, Janique Lambert, qui soulève suffisamment de lacunes pour compromettre la transition énergétique du Québec.
Le rapport de la commissaire au développement durable, publié mercredi matin à l’Assemblée nationale, note que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) n’exerce pas une «gouvernance intégrée efficace» pour permettre la cohérence et la coordination des actions dans la lutte contre les changements climatiques.
Par exemple, 80% des dépenses prévues au fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) sont destinées à des projets qui «n’ont pas d’indicateurs ni de cibles adéquats».
Ces projets représentent 5,4 milliards de dollars des 6,7 milliards de dollars de dépenses prévues au FECC.
En conférence de presse, la commissaire a donné l’exemple du programme Écoperformance, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique des entreprises.
«Ce programme avait une certaine cible pour 2020, puis on se rend compte qu’il atteint seulement 53% de sa cible» et pourtant, le programme a été reconduit, sans que la cible soit changée, «puis en remettant de l’argent supplémentaire», a fait savoir Janique Lambert.
«Plus le ministère tarde à réviser ces actions, plus il engage des sommes importantes sans que des améliorations soient apportées», souligne son rapport.