Le premier quotidien américain comptait, fin mars, 5,8 millions d’abonnés.
Le New York Times a enregistré au premier trimestre un record d’abonnements nets en ligne sur trois mois et doublé son trafic en mars, compensant la baisse des revenus publicitaires liée à la pandémie de coronavirus.
Sur le premier trimestre, le quotidien a gagné 587 000 abonnés numériques en net (en déduisant les désabonnements), pour atteindre 5 millions au total, selon un communiqué publié mercredi.
En ajoutant les abonnés aux éditions imprimées, le premier quotidien américain comptait, fin mars, 5,8 millions d’abonnés.
Les abonnements à l’étranger représentent désormais 18 % du total des abonnés numériques, a indiqué le directeur financier Roland Caputo lors d’une conférence téléphonique.
Sans surprise, la publicité, déjà en berne avant la crise du coronavirus, a souffert de la séquence pandémie, avec un chiffre d’affaires en retrait de 15 % sur un an.
Le PDG du groupe, Mark Thompson, a indiqué que le New York Times prévoyait même une baisse de 50 à 55 % des recettes publicitaires au deuxième trimestre.
La baisse du chiffre d’affaires publicitaire devrait entraîner des suppressions de postes administratifs, a annoncé Mark Thompson, mais le total des effectifs du groupe devrait augmenter d’ici la fin de l’année avec le recrutement de journalistes supplémentaires.
La crise a validé encore davantage la stratégie du groupe, qui a choisi de faire des abonnements numériques le premier moteur de croissance et de revenus du New York Times, la publicité n’étant plus qu’un complément.
Le quotidien est d’autant mieux positionné qu’il n’a pas de dettes.
Au total, le chiffre d’affaires est en progression de 1 % sur un an à 443 millions de dollars.
Grâce à un produit financier exceptionnel, le bénéfice net est en hausse de 8,9 %, à 32 millions de dollars.
En mars, le New York Times a enregistré 2,5 milliards de pages vues, soit près du double de son trafic ordinaire, a indiqué Meredith Kopit Levien, numéro deux du groupe.