L’entreprise dit réclamer des dédommagements à la banque dont le montant devra être déterminé par le tribunal. (Photo: 123RF)
New York — Nouveau round dans la bataille judiciaire qui oppose Tesla à JPMorgan: poursuivi par la banque pour avoir rompu un contrat, le fabricant de véhicules électriques a répliqué en accusant JPMorgan de «mauvaise foi et d’avarice».
L’institution financière avait déposé plainte en novembre, réclamant 162,2 millions de $US au groupe dirigé par Elon Musk pour ne pas lui avoir versé une somme prévue dans un accord passé entre les deux groupes.
Ce contrat, conclu en 2014, octroyait à la banque la possibilité d’acheter des actions de Tesla à un prix d’exercice fixé à l’avance et avant une certaine échéance (juin et juillet 2021).
JPMorgan (JPM) s’était toutefois réservé le droit de réajuster, à la hausse ou à la baisse, le prix d’exercice en cas d’événements imprévus afin de se prémunir d’une fluctuation trop importante du cours de l’action.
C’est ce que la banque avait fait en 2018 après un tweet d’Elon Musk, où le dirigeant annonçait son intention de retirer Tesla de Wall Street, au prix de 420 $US l’action, ce qui lui avait valu des sanctions de la part du gendarme boursier américain.
C’est donc la différence entre le prix d’exercice d’origine et le prix d’exercice révisé que JPM cherche à se faire rembourser.
Mais le constructeur automobile estime que l’épisode du tweet de Musk a simplement servi de prétexte à la banque pour lui soutirer de l’argent et conteste son droit d’amender le contrat.
«JPM cherche, à travers cette action judiciaire cynique, à extirper une manne supplémentaire à 9 chiffres à Tesla grâce à des manigances illégitimes sous couvert d’une transaction sur des options», assène le fabricant de voitures dans une plainte déposée lundi auprès d’un tribunal fédéral de Manhattan.
«L’attitude de JPM témoigne non seulement de leur avidité éhontée, mais est également en violation flagrante de l’accord entre les parties», poursuit Tesla.
Tesla affirme contre-attaquer «afin de réparer ces violations et de tenir JPM pour responsable de sa mauvaise foi et de son avarice».
L’entreprise dit réclamer des dédommagements à la banque dont le montant devra être déterminé par le tribunal.