Salaire minimum 18$/h: le patronat craint des fermetures
La Presse Canadienne|Publié le 18 août 2021Le président de la FTQ estime que 15 $ l’heure n’est maintenant plus suffisant pour sortir de la pauvreté. (Photo: La Presse Canadienne)
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante pousse les hauts cris devant la revendication de la FTQ de fixer le taux du salaire minimum à 18 $ l’heure l’an prochain.
À l’heure actuelle, le salaire minimum est de 13,50 $. La plus grande centrale syndicale du Québec, la FTQ, qui revendiquait depuis 2016 d’établir le taux à 15 $, a fait savoir en entrevue mardi qu’elle réclame maintenant qu’il soit fixé à 18 $ l’heure en 2022. Le président de la FTQ, Daniel Boyer, estime que 15 $ l’heure n’est maintenant plus suffisant pour sortir de la pauvreté. Et il rappelle qu’il y a rareté de main−d’œuvre dans bien des secteurs.
Mais la FCEI, qui représente des petites et moyennes entreprises, affirme qu’avec une hausse du salaire minimum de 33%, des PME, déjà fragilisées par la COVID, vont carrément fermer, ce qui entraînerait des pertes d’emplois.
En entrevue mercredi, son vice−président pour le Québec, François Vincent, a dit estimer qu’il y avait d’autres moyens pour sortir les gens de la pauvreté, notamment par des mesures fiscales.
Au Conseil du patronat du Québec, le président Karl Blackburn estime qu’il faut évaluer le «revenu global» et non s’arrêter seulement au salaire minimum. Il fait valoir qu’il existe des programmes pour aider les travailleurs à faible revenu au Québec.