Salaire minimum à 20$: la FCEI dénonce la suggestion de QS
La Presse Canadienne|Publié le 28 novembre 2023Lors de son congrès tenu à Gatineau, Québec solidaire a dit vouloir proposer un remède de cheval pour faire face aux difficultés économiques actuelles, dont l’augmentation du salaire minimum du taux actuel de 15,25$ à 20$ l’heure. (Photo: La Presse Canadienne/Spencer Colby)
L’idée d’un salaire horaire minimum à 20$ évoquée par Québec solidaire (QS) lors de son congrès de la fin de semaine dernière est accueillie avec désapprobation par un regroupement de quelque 97 000 petites et moyennes entreprises canadiennes.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a calculé qu’en supposant que le nombre d’heures travaillées au salaire minimum soit similaire à celui de 2022, une telle hausse impliquerait des coûts directs supplémentaires de 1,09 milliard de dollars pour les employeurs québécois.
La FCEI affirme qu’une telle hausse évaluée à 31% nuirait considérablement à la petite entreprise au Québec et mettrait beaucoup de pression sur l’augmentation des prix à la consommation. François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, précise qu’une telle hausse salariale impliquerait des coûts supplémentaires directs de 11 373$ pour un employeur embauchant une seule personne au salaire minimum à temps plein.
Dans l’actuel contexte de forte augmentation des coûts qui désavantage les petites entreprises, la FCEI réitère sa demande que soient adoptées des mesures fiscales pour soutenir directement les travailleurs, comme une bonification du montant personnel de base, des primes au travail ou des crédits d’impôt ciblés.
Lors de son congrès tenu à Gatineau, Québec solidaire a dit vouloir proposer un remède de cheval pour faire face aux difficultés économiques actuelles, dont l’augmentation du salaire minimum du taux actuel de 15,25$ à 20$ l’heure.
Les délégués de QS ont aussi voté en faveur de la création d’un programme d’alimentation scolaire dans toutes les écoles primaires et secondaires, et en faveur d’un plafonnement des marges de profits des grandes chaînes d’alimentation.
QS veut aussi retrancher la taxe québécoise (TVQ) sur les produits usagés et les services de réparation.