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Savons Prolav entame l’exportation de sa marque Biovert

La Presse Canadienne|Publié le 30 août 2021

Savons Prolav entame l’exportation de sa marque Biovert

Savons Prolav a déménagé ses activités dans une nouvelle usine de 30 000 pieds carrés à Terrebonne au printemps dernier. (Photo: 123RF)

Savons Prolav a entamé les démarches nécessaires afin d’exporter ses produits de nettoyage Biovert dans plusieurs pays.

L’entreprise a déjà réalisé ses premières ventes aux Philippines, en Chine et en Corée du Sud, confirme Erik Yelle, son président, en entrevue. La PME mène actuellement des pourparlers afin de développer des marchés «dans d’autres pays». Aux États-Unis, elle a trouvé un partenaire qui représentera la marque à travers le pays à partir du 1er octobre. «On est dans nos premiers pas en exportation, mais on a déjà un peu de volume en Asie.»

Savons Prolav a déménagé ses activités dans une nouvelle usine de 30 000 pieds carrés à Terrebonne au printemps dernier. Ce projet, qui a nécessité des investissements de 4 millions $, a permis à l’entreprise de «tripler à quadrupler» sa capacité de production. «On a des demandes depuis plusieurs années. Étant donné qu’on avait une capacité qui était plus limitée, surtout en matière d’entreposage, c’était difficile pour nous d’aller de l’avant.»

Pour le moment, toutes les démarches en cours prévoient l’utilisation de la marque Biovert, malgré sa dénomination française. «Nous avons fait des analyses au Canada anglais afin de savoir si le nom se traduisait bien, parce que nous n’avions pas les droits sur “Biogreen”. L’acceptation est très bonne en anglais.»

Des propriétaires de marques privées auraient fait part de leur intérêt en vue d’utiliser les produits de l’entreprise de Terrebonne et de les vendre sous un autre nom, selon M. Yelle. «On n’est pas fermé aux marques privées, mais la priorité pour le moment, c’est Biovert.»

Le coactionnaire de l’entreprise, dont l’effectif ne compte qu’une quinzaine de personnes, ne sait pas combien d’employés seront embauchés pour soutenir l’expansion à l’international. «C’est certain qu’il va y avoir de la création d’emplois parce que ça représente des lignes de productions additionnelles.»

 

Appui de Desjardins Capital

L’entreprise a reçu l’appui financier de Desjardins Capital, sous forme d’un prêt d’un montant non précisé, pour mener à bien ses projets d’expansion. Marie-Hélène Nolet, chef de l’exploitation de Desjardins Capital, souligne qu’Erik Yelle et son partenaire Benoit Renaud ont agi à titre de consultants pour l’entreprise familiale fondée en 1984 à partir de 2015. Les deux associés ont racheté l’entreprise en 2019. «Ils ont doublé les ventes de l’entreprise en cinq ans», souligne-t-elle dans un communiqué. 

M. Yelle dit que son équipe et celle de Desjardins Capital ont développé des «atomes crochus» lorsqu’elles se sont rencontrées. «C’était le meilleur “fit” pour nous. Notre stratégie était alignée avec la manière dont ils voient les PME québécoises.» Investissement Québec et la Banque de développement du Canada sont également des partenaires de l’entreprise.  

 

Augmentation des ventes

La pandémie a donné un coup d’accélération à la croissance des revenus de l’entreprise. Au début de la pandémie, l’intérêt pour les produits nettoyants s’est intensifié. En 2020, les ventes de la PME ont bondi de 41% par rapport à 2019.

La cadence de production s’est particulièrement intensifiée chez Savons Prolav depuis le début de la période COVID, raconte le dirigeant. À un point tel que deux quarts de travail ont été nécessaires de mars à septembre 2020 afin de regarnir les stocks. 

L’entreprise n’échappe toutefois pas aux défis d’approvisionnement qui ébranlent plusieurs industries, même si tous ses fournisseurs sont canadiens, dont «presque tous» se trouvent au Québec. «Si je pense aux matières d’emballage, l’approvisionnement est plus difficile à obtenir. Oui, il y a des pénuries. Les délais sont plus longs de manière générale et on doit “dealer” avec ça.»

Le détergent à lessive, le liquide à vaisselle et les pastilles à lave-vaisselle représentent 95% des ventes de la PME, qui affirme détenir 54% des parts de marché dans le segment du détergeant à vaisselle biologique.