Les premiers mois de Mathieu L. L’Allier à titre de vice-président du conseil, de directeur ...
Les premiers mois de Mathieu L. L’Allier à titre de vice-président du conseil, de directeur général et de chef de la banque d’investissement Stifel GMP pour l’est du Canada promettent d’être particulièrement trépidants, croit le principal intéressé.
En période d’incertitude, les entreprises sont frileuses à l’idée de manquer longtemps de capitaux. Elles ressentent le besoin de chercher du financement. Après avoir fermé « pendant un certain temps, les clients désirent garnir leurs comptes de banque. Ça nous garde occupés », note le fondateur et ancien président et associé directeur du groupe Mission Capital.
Pour certaines sociétés, cette quête de capitaux se fait grâce aux premiers appels publics à l’épargne (PAPE). Si la pandémie a accéléré certaines tendances de fond, le vice-président du conseil de Stifel GMP estime que ce marché, beaucoup plus calme ces dernières années au Québec, a repris du poil de la bête en 2020. Mathieu L. L’Allier sent que plusieurs entreprises envisagent de passer par cette méthode de financement, à l’instar de Guru, qui a été épaulée par la banque d’investissement Stifel GMP dans son PAPE de novembre dernier. « Ça donne aussi accès à des capitaux dans le futur », rappelle le détenteur d’un MBA de la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill.
Un marché robuste
Le contexte actuel est propice aux fusions et acquisitions, remarque-t-il. D’une part, l’ancien directeur général, chef de l’investissement et du service bancaire aux entreprises de BMO Marché des capitaux observe que les acquéreurs bien capitalisés souhaitent toujours croître. Ils seront donc à l’affût d’aubaines lorsque les nombreuses mesures de soutien aux sociétés s’estomperont dans les prochains mois.
De l’autre, les vendeurs qui sont parvenus à maintenir leur société en vie malgré les consignes sanitaires imposées ont tout de même perdu de leur sentiment d’invincibilité. « Il y a probablement plus de vendeurs à l’écoute des offres qu’avant la pandémie. […] Un choc, ça fait réfléchir, et on prend conscience des risques macroéconomiques à l’extérieur de notre entreprise comme telle », illustre-t-il.
Surfer sur la vague
Près d’un an après que l’américaine Stifel a mis la main sur les activités de la banque d’investissements canadienne GMP Capital, Mathieu L. L’Allier a soif de croissance pour le bureau montréalais. Sans préciser de chiffre, il espère doter rapidement son équipe de nouveaux employés, qui ne compte qu’une quinzaine de membres pour l’instant.
Ainsi, ils accompagneront plus de clients dans leurs secteurs d’expertises et accapareront de nouvelles parts de marché. Son attention est actuellement rivée sur les secteurs de la technologie, de l’électrification des transports et de la santé, une branche habituellement peu active.
À long terme, celui qui garde un œil sur le Québec, l’est de l’Ontario et les Maritimes désire faire connaître Stifel GMP comme un « partenaire de choix pour les entreprises qui souhaitent traverser la frontière et aller en Europe ». C’est cette valeur qui, combinée à l’expertise de secteur de l’équipe canadienne des 25 dernières années, a conquis le nouveau directeur général pour l’est du pays.