Environ 14 % ont indiqué avoir dépassé la limite de données de leur forfait au cours des six derniers mois. (Photo: 123RF)
Les consommateurs de services sans fil canadiens sont encore plus avides de données qu’ils ne l’étaient l’an dernier, mais une grande partie d’entre eux n’était pas impressionnée par la qualité des services obtenus, révèle la plus récente étude annuelle de J.D. Power sur les performances des réseaux sans fil au pays.
Selon les résultats de l’enquête, 24 % des quelque 9500 personnes contactées ont indiqué avoir au moins 10 gigaoctets de données dans leur forfait sans fil mensuel, contre 20 % en 2020. Pas moins de 17 % des répondants avaient des forfaits de données illimités, contre 11 % en 2020.
Environ 14 % ont indiqué avoir dépassé la limite de données de leur forfait au cours des six derniers mois.
La plus grande utilisation des données était la navigation sur internet (57 minutes en moyenne dans les 48 heures précédant le sondage), suivie de la diffusion de vidéo et de musique (46 minutes).
Seulement 67 % des clients sans fil ont convenu que le réseau de leur opérateur était fiable lors de la diffusion de musique et de vidéo — un élément que J.D. Power considère comme un drapeau rouge pour les opérateurs en raison de la quantité de données utilisées à cette fin.
« Malgré des investissements massifs dans l’infrastructure et la technologie, les clients restent relativement peu impressionnés par les réseaux sans fil de leurs opérateurs », a affirmé Adrian Chung, directeur de la technologie, des médias et des télécommunications chez J.D. Power Canada.
L’étude de J. D. Power de cette année sur la qualité des réseaux sans fil au Canada a été menée en février et en mars, environ un an après que les habitudes d’utilisation des réseaux sans fil et d’internet ont radicalement changé en raison de la pandémie.
Les observateurs de l’industrie, incluant certains des principaux opérateurs, ont noté que les téléphones sans fil étaient moins utilisés par certains clients lorsqu’ils travaillaient à domicile, puisqu’ils utilisaient davantage de leur connexion internet ou leur réseau Wi-Fi domestique.
Dans d’autres cas, il y a eu des rapports anecdotiques de certains clients qui ont rehaussé leurs forfaits de données sans fil en raison de connexions internet lentes ou inaccessibles à l’extérieur des centres urbains.
Le récent budget fédéral prévoyait 1 milliard $ supplémentaires pour le Fonds pour la large bande universelle, ce qui portait le total prévu à 2,7 milliards $ d’ici 2026. Il ne s’agit que de l’un des nombreux efforts financés par des fonds publics et privés pour créer des réseaux internet haute vitesse et sans fil dans les régions rurales et éloignées.
L’étude de J.D. Power sur les services sans fil au Canada fournit une analyse régionale de l’expérience client dans différentes régions du Canada, et offre un classement des entreprises dans ces secteurs.
Elle conclut que Bell Mobilité, de BCE, et Telus étaient à égalité au premier rang en Ontario, avec huit problèmes pour 100 connexions.
Dans la région de l’Est, qui comprend le Québec et les quatre provinces de l’Atlantique, Vidéotron, de Québecor, a obtenu le meilleur classement avec cinq problèmes par 100 connexions, juste devant Rogers Sans-fil et Telus, avec six problèmes par 100 connexions.
Dans la région de l’Ouest, qui comprend cinq provinces et trois territoires, Telus a obtenu le meilleur classement (huit problèmes par 100 connexions), suivie de Rogers (neuf problèmes par 100 connexions) et SaskTel (dix problèmes par 100 connexions).
Telus a souligné dans un communiqué que J.D. Power l’avait classée en première place en Ontario pendant sept années consécutives, en tenant compte de la première place partagée de cette année.