Tentative de syndicalisation d’un entrepôt d’Amazon à Montréal
La Presse Canadienne|Publié le 03 mai 2022Si plus de 50% des 250 à 300 employés de l’entrepôt signent une carte de membre, la Commission des relations du travail du Québec pourra accréditer le syndicat. (Photo: La Presse Canadienne)
Une campagne de syndicalisation est en cours dans un entrepôt d’Amazon à Montréal, une situation à laquelle le géant américain du commerce de détail en ligne a été confronté dans d’autres de ses installations, mais qui a débouché sur une victoire syndicale à une seule d’entre elles jusqu’à maintenant.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) affirme que les travailleurs ont contacté le syndicat plus tôt cette année et ont lancé une campagne de syndicalisation sur place le mois dernier, faisant campagne sur des questions de santé et de sécurité ainsi que sur le salaire, qui oscille autour de 17 $ ou 18 $ l’heure.
Si plus de 50% des 250 à 300 employés de l’entrepôt signent une carte de membre, la Commission des relations du travail du Québec pourra accréditer le syndicat.
Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, affirme que la santé et la sécurité au travail sont l’une des principales raisons de cette initiative, les employés devant soulever jusqu’à 400 boîtes par heure, ce qui entraîne des blessures non signalées et une absence de compensation pour le temps de récupération.
La porte-parole d’Amazon Canada, Ryma Boussoufa, a indiqué que l’entreprise établie à Seattle ne «(pensait) pas que les syndicats sont la meilleure réponse» pour les employés, mais que ce choix leur appartenait.
L’effort de syndicalisation intervient alors que d’autres employés cherchent à organiser un vote sur la certification dans une usine d’emballage d’Amazon de 7000 employés à Nisku, en Alberta, et que d’autres luttent au sud de la frontière pour s’appuyer sur leur unique campagne syndicale couronnée de succès, dans un entrepôt de New York, le mois dernier.