En conférence de presse jeudi matin, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dit viser un tourisme de qualité plutôt que de masse. (Photo: La Presse Canadienne)
Le gouvernement Legault lance un premier plan vert de 30 millions $ sur cinq ans pour l’industrie touristique.
Les mesures ne seront toutefois pas contraignantes, mais plutôt incitatives.
Le plan ne présente pas non plus de certification ou d’homologation du tourisme vert, mais soutiendra les projets de certification jugés pertinents.
En conférence de presse jeudi matin, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dit viser un tourisme de qualité plutôt que de masse.
«On n’y va pas sur la quantité, on y va sur la qualité. Et le phénomène ’voyage lent’, réduire notre empreinte, rester plus longtemps au même endroit, consommer local, acheter local, faire de l’aventure, de l’écotourisme local.»
L’enveloppe peut apparaître modeste: 30 millions $ sur cinq ans pour tout le Québec, une somme qui avait été réservée dans le budget de l’an dernier. En comparaison, le gouvernement a investi 830 millions $ en mesures de sauvetage de l’industrie dans le contexte de la crise sanitaire.
Parmi les mesures que la ministre souhaite voir se concrétiser rapidement, le gouvernement consacrera 7,5 millions $ à mettre sur pied un circuit touristique pour les véhicules électriques, avec des bornes de recharge tout au long du parcours.
En outre, le gouvernement accompagnera des entreprises qui veulent devenir plus vertes, avec du financement pour encourager entre autres la réduction de l’empreinte carbone des forfaits offerts par des agences de voyage, etc.
Le plan veut aussi soutenir les pratiques écoresponsables et les technologies propres.
La ministre a été questionnée par exemple sur les pratiques en matière d’hôtellerie, comme la multiplication des emballages uniques et polluants pour le savon, le shampooing, etc.
«J’attends des propositions du milieu pour nous faire des offres qu’on peut réaliser, à court terme», a−t−elle indiqué.
Par ailleurs, qu’en est−il d’un tourisme jugé très polluant, comme les croisières qui font des escales au Saguenay, à Québec et à Montréal? Des grandes villes dans le monde ont pris des mesures pour réduire les visites de ces paquebots, qui brûlent 24 heures sur 24 des centaines de tonnes de carburant lourd très polluant.
«Il y a un phénomène de croisières qui s’amène de plus en plus au Québec», a reconnu Mme Proulx, en précisant que l’interdiction actuelle en raison de la pandémie a été prolongée jusqu’en février 2022.
Elle a évoqué les solutions de rechange qui émergent, par exemple de plus petits bateaux, mus par des moteurs électriques et transportant entre 50 et 150 personnes.