Tourisme: le gouvernement Trudeau accorde une aide de 40 M$
La Presse Canadienne|Publié le 10 juin 2022L’aide de 40 M$ annoncée vendredi fait partie d’une enveloppe de 500 M$ du Fonds d’aide au tourisme annoncée en juillet 2021. (Photo: La Presse Canadienne)
Le gouvernement Trudeau va accorder 40 millions de dollars (M$) à 60 projets dans le secteur touristique dans 50 de villes du Québec.
«On a ciblé des projets qui permettraient vraiment de relancer le secteur touristique dans chacune des communautés à long terme et qui allaient vraiment servir de moteur pour stimuler l’économie locale», explique la ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, en conférence de presse, vendredi.
L’annonce avait lieu à Montréal, où la ministre a fait part de l’octroi d’une aide de 500 000 $ à l’expérience L’INFINI, une activité de réalité virtuelle à partir d’images prises à l’extérieur de la Station spatiale internationale. La présentation reviendra à Montréal en janvier 2023 avec une installation de longue durée.
La liste complète des projets ciblés n’est pas encore entièrement connue et sera dévoilée lors d’annonces ultérieures dans les régions concernées.
L’aide de 40 M$ annoncée vendredi fait partie d’une enveloppe de 500 M$ du Fonds d’aide au tourisme annoncée en juillet 2021. De ce montant, 118,8 M$ étaient destinés au Québec. Pascale St-Onge a dit que l’enveloppe contenait encore des sommes inutilisées à être déployées.
Tourisme: un équilibre entre santé et économie
L’annonce survient tandis que de nombreux acteurs du secteur touristique craignent que les perturbations dans les aéroports canadiens nuisent à l’attrait du Canada auprès des touristiques étrangers.
La veille, la présidente et cheffe de la direction de Transat, Annick Guérard, affirmait que les mesures sanitaires dans les aéroports n’étaient pas compatibles avec la force de la reprise du trafic aérien anticipée cet été. «Le rattrapage de la demande va être élevé dans très peu de temps. Tout le monde doit s’ajuster», a-t-elle prévenu.
La situation est particulièrement difficile à l’aéroport Pearson
à Toronto où les longues files d’attente perturbent la fluidité des déplacements et entraînent des annulations de vols. Près de 500 000 passagers internationaux ont vécu des délais à l’aéroport torontois en mai.
Mercredi, le ministre des Transports, Omar Alghabra, avait promis d’en faire plus pour réduire l’attente dans les aéroports, sans préciser ce qui serait fait. Il a rappelé que 865 personnes ont notamment été embauchées à l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), un peu partout au pays. «Cela est un grand accomplissement en quelques semaines», avait-il plaidé.
Pascale St-Onge n’a pas précisé les intentions du gouvernement Trudeau par rapport aux demandes de l’industrie en faveur d’un abandon des mesures sanitaires pour les voyageurs. Le gouvernement avait déjà annoncé une série d’assouplissements en avril, notamment la fin de l’obligation de fournir un plan de quarantaine.
«La préoccupation du gouvernement, ça a toujours été d’abord et avant tout la préoccupation de protéger la santé des Canadiens et des Canadiennes. (?) On évalue constamment la situation et on ajuste les mesures au fur et à mesure», a-t-elle dit.