Trudeau à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies
La Presse Canadienne|Publié le 20 septembre 2022La guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine imprégnera certainement toutes les discussions sur la croissance économique et la sécurité alimentaire. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — Justin Trudeau tourne la page des funérailles de la reine Élisabeth II pour se concentrer sur l’Assemblée générale des Nations unies.
Le premier ministre se retrouve à New York mardi matin pour le début des débats des dirigeants de la 77e Assemblée générale des Nations Unies.
M. Trudeau est arrivé aux États-Unis lundi soir après une longue journée au cours de laquelle il a assisté en personne aux funérailles de la reine Élisabeth II à Londres.
Son agenda onusien est chargé de réunions sur des sujets qui lui tiennent à cœur: le changement climatique, l’égalité des sexes et le développement durable, entre autres.
Il participera également à une table ronde avec l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton sur les vertus de la croissance de l’emploi inclusive.
La guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine imprégnera certainement toutes les discussions sur la croissance économique et la sécurité alimentaire — deux autres priorités de M. Trudeau.
Et à entendre les paroles du Secrétaire général António Guterres, le rassemblement de cette année sera saisi d’un sentiment urgent de crise.
«L’Assemblée générale se réunit à un moment de grand péril», a-t-il signalé la semaine dernière.
La guerre en Ukraine entre dans son huitième mois alors que les conséquences économiques et sociales du conflit continuent de se faire sentir dans le monde entier.
Les effets durables de la COVID-19 continuent de frapper plus durement les pauvres dans le monde, a souligné António Guterres, alors même que le changement climatique remodèle le visage de la planète de manière tragique et inquiétante.
Il a parlé d’une récente visite au Pakistan ravagé par les inondations, où des pluies de mousson impressionnantes ont tué plus de 1500 personnes, blessé plus de 12 700 autres et détruit plus de 1,8 million de maisons.
«Ce qui se passe au Pakistan démontre la pure insuffisance de la réponse mondiale à la crise climatique, et la trahison et l’injustice qui en sont le cœur», a-t-il plaidé.
«Que ce soit le Pakistan, la Corne de l’Afrique, le Sahel, les petites îles ou les pays les moins avancés, les plus vulnérables du monde — qui n’ont rien fait pour provoquer cette crise — paient un prix horrible pour des décennies d’intransigeance des grands émetteurs.»
La rhétorique violente et extrémiste prolifère également en ligne de manière pratiquement incontrôlée, a déclaré M. Guterres, tandis que dans certaines parties du monde, la lutte pour l’égalité des sexes va dans la mauvaise direction.
«Notre monde est ravagé par la guerre, battu par le chaos climatique, marqué par la haine et honteux par la pauvreté, la faim et les inégalités».
L’agenda de deux jours de M. Trudeau inclut sa participation au «Christchurch Call Summit», avec son homologue néo-zélandaise Jacinda Adern et le président français Emmanuel Macron, afin de combattre la propagation de l’extrémisme violent sur le web.
Il s’exprimera aussi en vue de la COP145, qui est prévue en novembre à Montréal
Mercredi, Trudeau assistera à une conférence de dons pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, auquel le Canada a promis 4 milliards de dollars depuis 2002.
Des militants au Canada ont exhorté le premier ministre à engager 1,2 G$ supplémentaires pour cette seule année.