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Une étude révèle un lien entre les décès dus à la chaleur et la pauvreté

La Presse Canadienne|Publié à 15h21

Une étude révèle un lien entre les décès dus à la chaleur et la pauvreté

Une étude sur le dôme thermique mortel de la Colombie-Britannique en 2021 indique que le facteur de risque le plus fortement associé à la mort pendant la flambée des températures était de savoir si quelqu’un pouvait recevoir une aide au revenu. (Photo: Darryl Dyck / La Presse Canadienne)

Une étude réalisée sur le dôme de chaleur mortelle observé en Colombie-Britannique en 2021 indique que le facteur de risque le plus fortement associé au décès pendant ces journées étouffantes était le fait pour une personne de recevoir de l’aide au revenu.

L’article, rédigé par des chercheurs du Center for Disease Control de la Colombie-Britannique et publié dans Environment Research: Health, a comparé les conditions de santé et le statut socio-économique des personnes décédées avec celle des personnes similaires qui ont survécu. 

Un rapport du coroner publié en 2022 indique que 619 décès ont été attribués à la chaleur, les dernières recherches indiquant que la prévalence du faible revenu était 2,4 fois plus élevée parmi les personnes décédées que parmi celles ayant survécu.

Cette étude qualifie le dôme thermique de 2021 de «l’un des événements météorologiques les plus meurtriers de l’histoire du Canada».

Les températures ont grimpé pendant plusieurs jours dans une grande partie de la Colombie-Britannique à la fin du mois de juin 2021. Le mercure a atteint des températures allant jusqu’à 40 °C dans certaines régions, tandis que les températures nocturnes sont restées inhabituellement élevées.

Les chercheurs ont découvert que les problèmes de santé les plus fortement associés à la mort sous le dôme thermique étaient la schizophrénie, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la maladie de Parkinson, l’insuffisance cardiaque, la maladie rénale chronique, l’accident vasculaire cérébral ischémique et les troubles liés à l’usage de substances.

«La sensibilité à la chaleur extrême n’est pas déterminée par un seul facteur, mais dépend plutôt de la confluence de facteurs qui se chevauchent», indique l’étude publiée cette semaine.

«Par exemple, une plus grande vulnérabilité sociale est associée à plusieurs facteurs de risque de mortalité (en cas de chaleur extrême), notamment une prévalence plus élevée de maladies chroniques, un état de santé général plus médiocre, un accès plus faible à la climatisation et des caractéristiques de l’environnement bâti qui favorisent des températures locales plus élevées, comme des espaces verts plus bas et des surfaces plus pavées.»

Un autre rapport commandé par le coroner en chef de la province auprès d’une commission a révélé que la plupart des personnes décédées étaient des personnes âgées vivant seules et dont la santé était compromise en raison de multiples maladies chroniques.