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Le vice-président de la Banque centrale américaine (Fed) a assuré lundi qu’il anticipait toujours une inflation seulement temporaire, et non durable, malgré une accélération en avril qui affole les marchés.
La fermeture brutale de l’activité économique en mars 2020 « a mis une forte pression à la baisse sur les prix, le plus souvent transitoire. Et en rouvrant (…) cela a clairement mis une pression à la hausse sur les prix », a souligné Richard Clarida, lors d’une visio-conférence organisée par l’antenne de la Fed d’Atlanta.
Outre les effets de comparaison sur un an, il a également évoqué « certains effets de goulets » liés à une forte demande.
Selon lui, « la plupart » des pressions qui font grimper les prix « sont transitoires, mais nous devons attendre et rester attentifs aux données qui arrivent ».
« Relancer une économie de 20 000 milliards de dollars pourra prendre plus de temps qu’il n’en a fallu pour la fermer », a-t-il encore commenté.
L’inflation a grimpé en avril à son rythme le plus élevé depuis 2008, à 4,2 % sur un an, selon l’indice CPI.
C’est bien plus que les 2 % que vise à long terme la Fed.
L’institution veut toutefois voir les prix dépasser cet objectif pendant un moment, afin de s’y stabiliser ensuite. La Fed utilise une mesure, l’indice PCE, dont le chiffre pour avril sera publié le 28 mai.
Et si l’inflation devait rester trop élevée trop longtemps, « je n’ai aucun doute que nous utiliserions nos outils pour régler cette situation », a assuré Richard Clarida.
Les États-Unis voient un début de reprise économique, grâce au rythme rapide des vaccinations et aux aides du gouvernement fédéral.
Mais seuls 266 000 emplois ont été créés en avril, quand les économistes en attendaient un million.
La nature sans précédent de cette crise rend les prévisions économiques difficiles. « Ce choc a été inédit, il a conduit à un effondrement inédit, et nous pourrions avoir une reprise inédite », a noté Richard Clarida.
Le numéro deux de la Fed s’attend à voir la première économie du monde « accélérer cette année », avec une croissance du produit intérieur brut de « 6 %, peut-être 7 %. Ce serait le rythme de croissance le plus rapide en 35 ans ».
Les dernières prévisions économiques de la Fed, publiées en mars, prévoyaient une croissance du PIB de 6,5 % en 2021.