Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

WestJet s’attend à une hausse «spectaculaire» des vols

La Presse Canadienne|Publié le 18 mars 2022

WestJet s’attend à une hausse «spectaculaire» des vols

Ottawa a annoncé jeudi qu’à compter du 1er avril, les voyageurs arrivant au Canada n’auront plus à fournir un résultat négatif de test de dépistage de COVID-19. (Photo: La Presse Canadienne)

WestJet Airlines se prépare à une augmentation «immédiate et spectaculaire» de la demande, maintenant que le gouvernement du Canada a décidé de supprimer les exigences de test de dépistage de la COVID-19 avant l’entrée pour les voyageurs vaccinés.

Ottawa a annoncé jeudi qu’à compter du 1er avril, les voyageurs arrivant au Canada par voie aérienne, terrestre ou maritime de n’importe quel pays n’auront plus à fournir un résultat négatif de test de dépistage de COVID-19 pour entrer, tant qu’ils auront reçu au moins deux doses d’un vaccin accepté.

Cette décision intervient après des mois de lobbying de la part de l’industrie canadienne du voyage, qui avait fait valoir que l’obligation de rechercher et de payer un test antigénique rapide avant d’embarquer sur un vol de retour était un obstacle inutile aux voyages familiaux et professionnels.

«Notre point de vue est que le désir de voyager est resté tout au long de (la pandémie de) COVID, mais qu’il ne s’est pas traduit par une demande pour les réservations en raison des restrictions qui ont été imposées à l’industrie», a expliqué jeudi le directeur commercial de WestJet, John Weatherill, lors d’une entrevue.

En février, le gouvernement fédéral a annoncé que les voyageurs aériens et terrestres doublement vaccinés n’auraient plus besoin de présenter un résultat négatif à un test moléculaire, comme un test PCR, avant leur départ pour le Canada.

Le gouvernement a également levé une exigence d’auto-isolement obligatoire pour les enfants non vaccinés de moins de 12 ans qui reviennent au pays, ainsi qu’un avis de voyage général contre les voyages à l’étranger.

John Weatherill a affirmé que WestJet avait observé une augmentation spectaculaire des réservations à la suite de ces changements, ce qui signifie que la semaine de vacances que plusieurs Canadiens prennent en mars s’annonce comme la période la plus occupée pour la ligne aérienne depuis le début de la pandémie.

« Dans certains cas, nous approchons des niveaux de demande que nous avons vus en 2019, avant la pandémie, et c’est vraiment encourageant pour nous. La semaine de relâche et la saison des voyages printaniers vont être assez chargées pour nous », a affirmé John Weatherill.

L’Europe particulièrement populaire

Plus tôt cette semaine, WestJet a annoncé qu’elle rétablirait 94% de ses liaisons prépandémiques pour l’été. Plus particulièrement, elle rétablit et ajoute même de la capacité à ses horaires transatlantiques _ avec un service accru entre Halifax et des destinations européennes comme Paris, Londres, Glasgow et Dublin, ainsi qu’un service sans escale entre Rome, en Italie, et la plaque tournante de WestJet à Calgary.

John Weatherill a souligné que les investissements de WestJet dans son réseau européen témoignaient de son optimisme par rapport à la demande et à l’impact de l’élimination des restrictions pour les voyages cet été.

« C’est la région pour laquelle les réservations grimpent le plus rapidement pour nous en ce moment. C’est dans la région européenne que nous avons le plus de réservations à ce stade, par rapport à avant la pandémie », a-t-il précisé. « Je pense que c’est vraiment en raison de la demande refoulée. »

De nombreux voyageurs ont fait leur réservation pour les vacances de mars à la dernière minute cette année, a observé John Weatherill, une tendance qui a existé tout au long de la pandémie et qui s’est probablement intensifiée en 2022, en raison de la montée et de la chute rapides des cas attribuables au variant Omicron.

« Mais je m’attends à ce que nous nous remettions de la COVID, nous verrons un renversement de cette tendance, et les gens reviendront à une courbe de réservation plus normale », a-t-il ajouté.

Pourtant, John Weatherill a estimé que la pandémie avait fondamentalement changé la façon dont les compagnies aériennes planifient leurs réseaux et leurs horaires.

« Nous en apprenons un peu plus à chaque vague, et nous sommes devenus beaucoup plus flexibles et adaptables », a-t-il assuré. « Nous avons pu adapter notre horaire selon les besoins en fonction de ce qui se passe avec les restrictions de voyage ou le virus lui-même (…) et à mesure que nous avancerons, ce sera la même chose. »