Immobilier : la Caisse rachète des créances dévaluées en Europe

Publié le 12/03/2013 à 15:24, mis à jour le 12/03/2013 à 16:03

Immobilier : la Caisse rachète des créances dévaluées en Europe

Publié le 12/03/2013 à 15:24, mis à jour le 12/03/2013 à 16:03

Le 55, boulevard de Sébastopol à Paris, un actif de la société immobilière Gecina [Photo : Gecina]

CANNES - La Caisse de dépôt et placement du Québec profite de la morosité financière en Europe. Avec le fonds d’investissement new-yorkais Blackstone, sa filiale Ivanhoé Cambridge vient de racheter pour 435 millions d’euros de dettes garanties par des actions de la société immobilière Gecina.

La Caisse et son partenaire en détenaient déjà pour 600 millions. Avec l’acquisition de cette dernière tranche, l’institution financière et Blackstone contrôlent maintenant 64,7 % de la dette d’actionnaires espagnols en difficulté de Gecina, soit 1,04 milliard d’euros, ou près de 1,4 milliard de dollars canadiens.

La filiale de la Caisse est légèrement majoritaire dans le partenariat avec le fonds new-yorkais, précise Méka Brunel, vice-présidente d’Invanhoé Cambridge, rencontrée au MIPIM, le congrès de l’immobilier mondial qui se déroule cette semaine à Cannes, en France.

Selon elle, la filiale de la Caisse et Blackstone ont racheté ces créances «à fort escompte». Les familles Rivero et Soler paieront d’importants dividendes à Ivanhoé Cambridge et à Blackstone. «S’ils ont des problèmes pour le remboursement, on devient actionnaires d’une très belle société immobilière, qu’on connaît bien», dit Méka Brunel.

Gecina détient pour 11 milliards d’euros d’immeubles, surtout dans le grand Paris. C’est le deuxième plus important propriétaire de bureaux en France. La société détient notamment plusieurs adresses prestigieuses du «quartier central des affaires» de la capitale, dans les 16e et 8e arrondissements, où Ivanhoé Cambridge est aussi propriétaire.

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