Le sondage de MEQ révèle aussi que 8 manufacturiers sur 10 ont dû retarder l’exécution de leurs commandes auprès de leurs clients, en plus d’augmenter les prix. (Photo: 123RF)
Blocus ferroviaire, pandémie de COVID-19, grèves au port de Montréal, inondations en Colombie-Britannique… Depuis deux ans, les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont fait perdre des ventes de plus de 8,3 milliards de dollars aux entreprises manufacturières du Québec.
Voilà ce que révèle un sondage réalisé par Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) auprès de 300 entreprises du 8 au 28 février 2022, et dont les résultats ont été publiés ce mercredi matin.
Le sondage nous apprend que 90% des manufacturiers déclarent subir des perturbations liées à leur chaîne d’approvisionnement, dont 60% les qualifient de majeures ou de sévères.
Dans un communiqué, la PDG de MEQ, Véronique Proulx, a déploré que les manufacturiers soient continuellement frappés par de nouvelles perturbations dans leurs chaînes d’approvisionnement depuis février 2020.
«Les entreprises font des pieds et des mains pour trouver les composantes et les biens dont elles ont besoin. Et, en plus, la situation n’est pas près de se résorber», insiste-t-elle.
Concrètement, les manufacturiers québécois font face à trois obstacles dans la chaîne d’approvisionnement:
- Les problèmes de production en raison de la pénurie de main-d’œuvre et de l’absentéisme (60% des répondants).
- La hausse des coûts de transport (46% des répondants).
- L’accès aux composants critiques provenant de fournisseurs étrangers (41% des répondants).
Le sondage révèle aussi que 8 entreprises sur 10 ont dû retarder l’exécution de leurs commandes des clients, en plus d’augmenter les prix.