Ses opérations ont profité de sa diversification géographique, mais ont pâti de coûts de fonctionnement, de recherche et développement et de fabrication supérieurs. (Photo: 123RF)
Le groupe américain Caterpillar a de nouveau profité d’une hausse des prix et des volumes au troisième trimestre qui lui ont permis d’annoncer mardi des résultats meilleurs que prévu par les analystes, mais les perspectives inquiètent.
Son chiffre d’affaires a progressé de 12% à 16,8 milliards de dollars américains ($US), «principalement grâce à une évolution favorable des prix et à des volumes de ventes supérieurs». Le groupe a noté néanmoins des stocks moins élevés chez les revendeurs que sur la même période de 2022 et des ventes de services inférieures.
Ses opérations ont profité de sa diversification géographique, mais ont pâti de coûts de fonctionnement, de recherche et développement et de fabrication — prix des matières premières — supérieurs.
Son résultat net s’établit à 2,79G$US, contre 2,04G$US un an plus tôt. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels — référence pour les marchés —, il ressort à 5,52$US (3,95$US un an plus tôt), dépassant les 4,80$US du consensus.
Dans la construction, Caterpillar a enregistré une progression de son activité en Amérique du Nord (+31%) grâce au mix volume/prix qui a également agi en Europe/Afrique/Moyen-Orient (+8%), avec un effet de change favorable induit par l’euro, a souligné le groupe.
En revanche, les ventes se sont repliées en Amérique latine (-31%) à cause d’une baisse des volumes qui n’a pas été compensée par les prix supérieurs et en Asie/Pacifique (-8%), aussi du fait de volumes moindres.
La «faiblesse» en Chine avec un secteur de la construction en berne devrait perdurer, ont relevé les dirigeants lors d’une audioconférence avec des analystes.
Sa branche Énergie et transport a également bénéficié d’une hausse des volumes et des prix, avec une progression dans tous ses segments.
L’action Caterpillar perdait toutefois 5,61% à l’ouverture de la Bourse de New York.
Ryan Keeney, analyste de Third Bridge, a noté que les «puissants moteurs macroéconomiques comme la législation sur les infrastructures du [président Joe] Biden et l’expansion continue de l’activité minière créent un environnement de demande forte pour Caterpillar et le marché des équipements lourds».
Mais «les coûts structurels [du groupe] devraient rester au-dessus des moyennes historiques» et son activité «pourrait être affectée par des pressions inflationnistes».
«Nous nous attendons à ce que les résultats pour l’exercice 2023 soient meilleurs qu’anticipés», a indiqué Jim Umpleby, patron du groupe, aux analystes.
Les dirigeants leur ont précisé que le chiffre d’affaires du quatrième trimestre serait «légèrement plus élevé» qu’un an plus tôt, mais que la marge opérationnelle à données comparables serait inférieure à celle du troisième trimestre.
Ils ont assuré que la demande restait «forte» et n’ont pas constaté à ce stade d’impact négatif de la hausse des taux d’intérêt depuis 2022.
Le carnet de commandes atteignait 28,1G$US à fin septembre, alimenté par une «demande saine dans la plupart de nos marchés».