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É-U: la croissance de l’activité manufacturière ralentit

AFP|Mis à jour le 16 avril 2024

É-U: la croissance de l’activité manufacturière ralentit

Washington — La croissance de l’activité manufacturière aux États-Unis a un peu ralenti en juillet, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM, publié lundi. Elle tombe, pour le deuxième mois d’affilée, au plus bas depuis juin 2020.

L’indice tombe à 52,8%, une baisse de 0,2 point par rapport à juin, lorsque la croissance avait fortement ralenti, enregistrant alors, déjà, son expansion la plus faible depuis deux ans.

Le chiffre de juillet est cependant meilleur qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 52,1%, selon le consensus d’analystes de MarketWatch.

Et, tant que l’indice est supérieur à 50%, cela signifie que l’activité est en croissance par rapport au mois précédent.

Dans le détail, l’indice mesurant les nouvelles commandes se contracte, mais celui mesurant les livraisons des fournisseurs s’améliore. Et la hausse des prix ralentit fortement, précise l’ISM dans son communiqué.

Par ailleurs, les entreprises «continuent d’embaucher à des taux élevés, avec peu de signes de licenciements, de gels d’embauche ou de réduction des effectifs», mais les entreprises qui ont répondu à cette enquête «ont signalé des taux de démissions plus élevés, inversant la tendance positive de juin», a commenté Timothy Fiore, le responsable de cette enquête, cité dans le communiqué.

«Le sentiment est resté optimiste concernant la demande», précise-t-il, mais les entreprises qui ont répondu à cette enquête «expriment désormais leur inquiétude face à un ralentissement de l’économie, alors que les nouvelles commandes se sont contractées pour le deuxième mois dans un contexte d’inquiétude grandissante concernant les excès de stocks dans la chaîne d’approvisionnement».

Les stocks, qui représentent un coût pour les entreprises, se sont en effet empilés à cause de l’inflation. Car si les dépenses des consommateurs américains ont continué de croître, c’est surtout à cause de l’essence, du logement et de l’alimentation, dont les prix ont flambé.

Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est contracté entre avril et juin, pour le deuxième trimestre d’affilée, aggravant les craintes de récession.