L'activité est en croissance lorsque l'indice est supérieur à 50%. Elle se contracte lorsque celui-ci est inférieur à cette limite. (Photo: 123RF)
Washington — La croissance du secteur manufacturier aux États-Unis a encore ralenti en avril, en raison des pénuries de main-d’œuvre persistantes, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM publié lundi.
L’indice s’élève désormais à 55,4%, contre 57,1% en mars, une baisse surprise puisque les analystes tablaient sur une légère hausse à 57,9%. Il est désormais à son plus bas niveau depuis juillet 2020.
L’activité est en croissance lorsque l’indice est supérieur à 50%. Elle se contracte lorsque celui-ci est inférieur à cette limite.
Le responsable de cette enquête, Timothy Fiore, a souligné dans un communiqué que la résolution des problèmes de pénurie de main-d’œuvre a stagné le mois dernier «à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement».
Les entreprises interrogées ont en outre signalé des taux de démissions plus élevés par rapport aux mois précédents.
La plupart des composantes de l’indice sont ainsi en baisse, exception faite du niveau des livraisons et des stocks.
La composante emploi a ainsi perdu 5,4 points de pourcentage à 50,9%, celle mesurant les nouvelles commandes 0,3 point à 53,5%, la production a perdu 0,9 point à 53,6% et la composante mesurant le niveau des carnets de commandes a cédé 4 points à 52,7%.
Parmi les principaux problèmes rencontrés le mois dernier, les entreprises de l’industrie chimique ont cité les fermetures d’usines de leurs fournisseurs à Shanghai.
Ils ont aussi noté les longs retards dans les ports, y compris aux États-Unis, qui «posent toujours des problèmes d’approvisionnement».
Certains d’entre eux ont estimé par ailleurs que l’inflation était «hors de contrôle», avec des surcoûts de carburant, et donc des surcoûts de fret. Selon eux, «il sera difficile d’avoir une croissance réelle avec une telle pression sur les coûts».
Mais ils notent aussi que, malgré les problèmes et les mauvaises perspectives, les affaires restent dynamiques.
Dans le secteur de l’équipement des transports, les personnes interrogées ont assuré que la forte demande se maintenait et ont noté de lentes améliorations en matière d’approvisionnement.
Enfin, dans le secteur de l’alimentaire et des boissons, les entreprises notent que «la chaîne d’approvisionnement est toujours limitée et les prix continuent d’augmenter». Les responsables s’efforcent «de rester rentables tout en continuant à répondre aux commandes des clients».