«L'activité manufacturière américaine s'est de nouveau contractée en novembre, mais à un rythme plus lent que le mois dernier», a commenté Timothy Fiore, responsable de l'enquête. (Photo: Getty images)
L’activité manufacturière aux États-Unis s’est de nouveau dégradée en novembre, mais moins qu’attendu, et la situation pourrait s’améliorer dans les mois à venir, avec des entreprises reprenant leur souffle après les incertitudes de l’élection présidentielle.
L’indice mesurant cette activité s’est établi à 48,4%, contre 46,5% en octobre, selon les données publiées lundi par la fédération professionnelle ISM.
C’est mieux qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 47,5%, selon le consensus de Market Watch.
Mais cela reste inférieur à 50%, ce qui signifie que l’activité s’est dégradée. Un indice supérieur à 50% signalerait une croissance de l’activité.
«L’activité manufacturière américaine s’est de nouveau contractée en novembre, mais à un rythme plus lent que le mois dernier», a commenté Timothy Fiore, responsable de l’enquête, cité dans le communiqué.
«La demande reste faible, mais pourrait se modérer», a-t-il ajouté, faisant état de certains «signes positifs pour la demande».
Timothy Fiore a toutefois précisé que «la demande reste faible, alors que les entreprises préparent leurs plans pour 2025, profitant de la fin du cycle électoral».
Dans le détail, «l’exécution de la production s’est ralentie en novembre, en cohérence avec la faiblesse de la demande et la faiblesse des carnets de commandes. Les fournisseurs continuent d’avoir des capacités, avec des délais de livraison améliorés, mais certaines pénuries de produits réapparaissent», a-t-il encore indiqué.
L’élection du 5 novembre a vu la victoire de Donald Trump, et les incertitudes sont désormais dissipées. Les entreprises savent quelle sera la politique américaine des prochaines années, et peuvent donc établir leurs plans en connaissance de cause.
L’indice «indique que le malaise industriel persiste, mais qu’il s’améliore», tandis que «la hausse de la composante emploi (…) devrait apaiser toute inquiétude concernant des licenciements massifs», ont commenté Carl Weinberg et Rubeela Farooqi, chefs économistes pour High Frequency Economics.