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Forte dégradation de l’activité manufacturière en aux États-Unis

AFP|Publié à 13h08

Forte dégradation de l’activité manufacturière en aux États-Unis

L’indice mesurant cette activité est tombé à 46,8%, en baisse de 1,7 point de pourcentage par rapport à juin, de nouveau sous la barre des 50% qui signale une contraction de l’activité. (Photo: 123RF)

Washington — L’activité manufacturière aux États-Unis a enregistré un quatrième mois de baisse d’affilée en juillet, et s’est encore dégradée, toujours pénalisée par les taux élevés qui pèsent sur la consommation et l’investissement, selon les données publiées jeudi par la fédération professionnelle ISM.

L’indice mesurant cette activité est tombé à 46,8%, en baisse de 1,7 point de pourcentage par rapport à juin, de nouveau sous la barre des 50% qui signale une contraction de l’activité.

C’est moins bien qu’attendu par les analystes, qui tablaient sur une contraction moins sévère qu’en juin, et voyaient l’indice remonter à 48,9%, selon le consensus de Market Watch.

Nouvelles commandes, production et, par conséquent, emploi, se sont dégradés. Les prix, en revanche, ont enregistré une hausse.

«La demande reste modérée, car les entreprises se montrent réticentes à investir dans le capital et les stocks en raison de la politique monétaire actuelle et d’autres conditions», a commenté Timothy Fiore, responsable de l’enquête, cité dans le communiqué.

La banque centrale américaine (Fed) maintient en effet depuis un an ses taux à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%. Or ce sont eux qui dictent aux banques les taux d’intérêt qu’elles vont proposer à leurs clients pour les divers crédits.

Ils pourraient cependant baisser à l’automne, le président de la Fed, Jerome Powell, ayant indiqué mercredi lors d’une conférence de presse que «si les conditions sont réunies, la baisse des taux (de la Fed) pourrait intervenir dès la réunion de septembre».

Cette chute de l’indice ISM est «la plus forte baisse sur un mois depuis novembre, alors que l’on attendait une amélioration», ont commenté Carl Weinberg et Rubeela Farooqi, économistes pour High Frequency Economics, précisant qu’«une période prolongée de coûts d’emprunt élevés et de conditions de crédit serrées constitue un frein à l’activité industrielle à court terme».

«Les attentes d’une baisse des taux en septembre seront renforcées» par ces chiffres de l’activité manufacturière, selon eux.

Ils soulignent par ailleurs que «si une éventuelle baisse des taux, couplée à des mesures budgétaires visant à encourager l’investissement dans les capacités manufacturières nationales, devraient être positives pour l’activité, elles affecteront l’économie avec un certain retard une fois que les taux commenceront à baisser».