Groupe Papier Excellence aurait une structure opaque

Une entreprise qui s’apprête à consolider davantage l’industrie forestière québécoise aurait une structure opaque et serait liée à des entreprises critiquées pour leurs mauvaises pratiques environnementales, selon un rapport d’une soixantaine de pages publié par le groupe écologiste Greenpeace.

Le rapport allègue que la structure de Groupe Papier Excellence est opaque et serait liée à différentes entités incorporées aux Pays-Bas, en Malaisie, dans les îles Vierges britanniques et à Hong Kong.

Ses auteurs affirment aussi que l’entreprise, basée en Colombie-Britannique, est liée au conglomérat indonésien Sinar Mas et à sa division Asian Pulp and Paper, critiquée pour ses pratiques environnementales et sociales en Indonésie.

Fondé en 2007, Groupe Papier Excellence a pris de l’expansion dans l’industrie forestière canadienne. Elle a acquis Domtar l’an dernier. Elle a également présenté une offre d’achat sur l’entreprise Produits forestiers Résolu, en juillet dernier, pour un montant de 2,7 milliards $. Les actionnaires doivent se prononcer sur l’offre le 31 octobre prochain.

Avec l’acquisition de Résolu, Papier Excellence deviendrait un acteur majeur de l’industrie forestière canadienne, souligne Priyanka Vittal, avocate chez Greenpeace Canada.

«Nous sommes à un moment où nous avons besoin d’une plus grande protection et d’une meilleure surveillance de nos forêts. Cette entreprise (Papier Excellence) n’a pas une structure d’entreprise entièrement transparente.»

Greenpeace n’allègue pas que l’entreprise fait quelque chose d’illégal ou que la transaction avec Résolu devrait être rejetée, nuance l’avocate. «C’est simplement que nous devons poser plus de questions et que nous n’en savons pas assez. C’est important que nous ayons plus d’informations.»

Papier Excellence a rejeté les conclusions du rapport, selon les réponses transmises par l’entreprise qui ont été retranscrites dans le rapport. Il n’a pas été possible d’obtenir une réaction de Papier Excellence.