Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

La grappe 4.0 augmentera l’efficacité des secteurs névralgiques

François Normand|Mis à jour le 16 avril 2024

Le Regroupement des entreprises en automatisation industrielle créera des «cellules d’automatisations collaboratives».

Fabriquer localement des masques pour lutter contre la COVID-19 c’est bien, augmenter rapidement la productivité des fabricants québécois afin de répondre à la vitesse grand V à l’explosion de la demande dans les hôpitaux c’est mieux.

Voilà pourquoi le Regroupement des entreprises en automatisation industrielle (REAI) veut créer des «cellules d’automatisations collaboratives» qui aideront les entreprises qui doivent accélérer leur cadence ou convertir leur production afin de répondre aux besoins des secteurs névralgiques dans la santé et l’agroalimentaire.

«On est en train de former des cellules composées de 5 à 8 membres qui se rendront dans les entreprises de ces secteurs pour accélérer l’automatisation ou la numérisation de leurs procédés industriels», souligne le directeur général du REAI, Carl Fugère.

L’organisme, qui regroupe 110 entreprises membres, souhaite augmenter la productivité dans deux grandes chaînes de valeur:

 

  • la chaîne de fabrication, de transformation et de distribution de denrées alimentaires
  • la chaîne de fabrication, de transformation et de distribution de matériel de la santé

 

Dans un monde idéal, ces cellules seront composées de firmes d’ingénierie, d’équipementiers, de fournisseurs de logiciels ou de spécialistes en intelligence artificielle.

Des «swat team» de l’automatisation et de la transformation numérique

L’idée, c’est de littéralement débarquer dans des entreprises qui approvisionnent ces deux grands secteurs névralgiques dans la lutte à la COVID-19, sous la forme d’un service à domicile.

D’une part, pour accroître leur productivité (la quantité de produits fabriqués dans une heure de travail). D’autre part, pour réduire leur dépendance au travail manuel si jamais des employés tombaient malades.

«Le REAI accompagnait déjà les entreprises québécoises avant la crise du coronavirus. Mais là, on veut aller plus vite pour accélérer ce processus», explique Carl Fugère.

Fait méconnu au Québec: une nouvelle grappe de fournisseurs d’équipements, de logiciels et de services spécialisés pour le manufacturier intelligent ou 4.0 est en train de se constituer dans la province depuis quelques années.

Mais comme la demande québécoise pour ces technologies était trop faible avant la pandémie du coronavirus, ces fournisseurs devaient exporter leur savoir-faire, à commencer par le marché américain, selon une étude réalisée en 2019 par Deloitte et E&B Data.