Leurs ventes devraient dépasser celles des voitures à combustion dans les années 2030, prévoit BloombergNEF.
Les ventes de voitures électriques dans le monde devraient reculer de 18% en 2020, alors que celles des voitures à combustion devraient chuter de 23%, prévoit BloombergNEF (BNEF), une organisation spécialisée dans l’analyse du secteur de l’énergie.
Dans son dernier rapport annuel Long-Term Electric Vehicle Outlook, cette division de Bloomberg souligne que les voitures électriques «sont plus résilientes à la crise sanitaire et économique».
Cela dit, les parts de marché demeurent encore marginales. En 2020, les voitures électriques ne compteront que pour 3% des ventes totales de véhicules dans le monde, ce qui représente environ 1,7 million de voitures.
Par contre, leurs parts de marché sont appelées à croître rapidement, selon les prévisions de BNEF.
Ainsi, elles devraient plus que doubler pour atteindre 7% en 2023, avec des ventes annuelles de 5,4 millions de véhicules. Pour mettre les choses en perspective, les ventes de voitures à combustion devraient encore approcher les 80 millions en 2023.
Pour autant, si la tendance se maintient, les ventes de voitures électriques et leurs parts de marché dans le monde devraient surpasser celles des voitures à combustion dans la décennie 2030.
En revanche, pour atteindre un tel niveau de pénétration de marché, il faudra investir des sommes d’argent importantes afin d’adapter les infrastructures, fait remarquer Aleksandra O’Donovan, responsable des transports électriques de BNEF.
«Nous avons examiné de plus près l’infrastructure de recharge des véhicules électriques. Nous estimons que le monde aura besoin d’environ 290 millions de bornes de recharge d’ici 2040, dont 12 millions dans les lieux publics, impliquant un investissement cumulé de 500 milliards de dollars américains.»
La BNEF estime que le secteur privé pourrait investir 78% de cette somme (390 G$US), alors que les investissements publics compteraient pour 22% ou 110 G$US.
Selon l’organisation, la plupart de ces investissements peuvent être fournis «de manière rentable» par le secteur privé au fur et à mesure que les taux d’utilisation des voitures électriques augmenteront dans les années 2020.
En revanche, l’appui des gouvernements pourrait être nécessaire dans certaines régions.