La Scierie Martel d’Alma est prête à affronter l’avenir grâce à ses nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie. (Photo: Trium Médias - Yohann Harvey Simard)
La Scierie Martel a inauguré sa nouvelle ligne de sciage dans ses installations d’Alma. C’est la conclusion d’un projet d’investissement de plus de 10 millions de dollars (M$) qui visait à accroître la productivité de la scierie.
La mise en place de la ligne de sciage, financée à hauteur de 5,8M$ par Québec, était la troisième et dernière phase du projet.
La ligne de sciage, désormais automatisée en grande partie, répond aux plus hauts standards de l’industrie. Elle permet essentiellement d’optimiser la quantité de bois transformés en évitant le gaspillage.
«Avec le même mètre cube de bois avec lequel on faisait 200 pi de bois d’œuvre, on va en faire 260 pi. En gros, ça permet de faire plus de bois avec la même bille», traduit Raynald Martel, président de la Scierie Martel.
Actuellement, la possibilité forestière octroyée à la Scierie Martel s’élève à 60 600 m³ par année. Si les précédentes installations suffisaient à transformer un tel volume, elles n’auraient pas permis de traiter les 85 000 m³, voire les 100 000 m³ de bois que la scierie est appelée à recevoir au cours des prochaines années.
L’entrée en opération de la nouvelle ligne de sciage implique par ailleurs une réduction du travail manuel, ce qui se fait au bénéfice des employés en même temps que cela diminue la marge d’erreur humaine dans l’usine.
Nécessaire pour la croissance
La modernisation de la Scierie Martel était devenue incontournable pour assurer l’avenir et la croissance de l’entreprise.
«On n’avait plus le choix. Si on n’avait pas fait ces investissements-là, on serait fermés», résume Raynald Martel.
En contexte de pénurie de main-d’œuvre, précise-t-il, il était devenu particulièrement crucial d’automatiser autant que possible la chaîne de production de la scierie.
«Du monde, on n’en avait plus», indique le président d’entreprise, mentionnant que les nouveaux appareils ne se traduiront pas par des pertes d’emplois.
En somme, le projet d’investissements démarré en 2018 a donné les moyens à la scierie d’augmenter sa production.
Le prix du bois, un éternel défi
S’il est clair que la Scierie Martel s’est placée en bonne posture, elle reste vulnérable aux différents enjeux entourant l’industrie forestière, notamment celui du prix du bois d’œuvre, qui évolue toujours en dents de scie.
En l’occurrence, avec le niveau actuel du prix du bois d’œuvre, c’est à perte que la scierie vend son bois. Alors qu’il lui en coûte 625$ pour produire 1 000 pi de planches, cette même quantité est revendue à en moyenne 500$. Une situation que le chef d’entreprise espère voir se résorber au tournant de l’année 2024.
Par Yohann Harvey Simard, journaliste de l’initiative de journalisme local
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