TFI pourrait profiter d’une récession pour faire une acquisition
La Presse Canadienne|Publié le 29 juillet 2022Pour le grand patron de la société montréalaise, le spectre d’une récession semblait davantage une source d’occasions que d’inquiétude. (Photo: La Presse Canadienne)
Les turbulences boursières et économiques pourraient faire émerger des cibles d’acquisition à un prix attrayant pour le spécialiste du camionnage TFI International, croit son président et chef de la direction, Alain Bédard.
Pour le grand patron de la société montréalaise, le spectre d’une récession semblait davantage une source d’occasions que d’inquiétude tandis qu’il répondait aux questions des analystes financiers dans le cadre d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du deuxième trimestre.
L’action s’appréciait de 5,03 $, ou 4,15%, à 126,35 $ à la Bourse de Toronto, en avant-midi.
«Si une récession survient, j’aime ça en ce qui concerne les fusions-acquisitions, parce que ça ajuste les évaluations [des actions] à un contexte de récession, souligne-t-il. Depuis avril, la plupart des entreprises de camionnage ont perdu 10% à 20% [en Bourse] parce qu’il y a une perception qu’on s’en va en récession.»
M. Bédard a dit qu’il serait «impossible» de conclure une acquisition d’envergure cette année, mais que la porte était définitivement ouverte pour 2023. «Je crois que 2023 est le bon moment pour nous. Les cibles que nous avons sont toujours intéressantes. Voyons ce que 2022 sera et nous serons prêts pour une acquisition de taille.»
Le dirigeant a fait ces commentaires dans la foulée de résultats supérieurs aux attentes des analystes tandis que la demande demeure forte.
Le bénéfice net de la société, à 276,8 millions de dollars, est inférieur aux 411,8 M$ affichés à la même période l’an dernier, mais il comprenait un gain de 283,6 M$ lié à une acquisition «à des conditions avantageuses».
Le bénéfice net ajusté dilué par action, une mesure suivie par les analystes, atteint 2,61 $, ce qui représente une augmentation de 76% comparativement à 1,44 $ à la même période l’an dernier.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,69 $, selon la firme de données financières Refinitiv.
Les revenus, pour leur part, augmentent de 32% pour s’établir à 2,42 milliards de dollars.