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La BCE vise une baisse «progressive» des taux, selon son chef économiste

AFP|Publié le 16 septembre 2024

La BCE vise une baisse «progressive» des taux, selon son chef économiste

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux pour la deuxième fois en trois mois jeudi dernier. (Photo: 123RF)

L’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé lundi que les taux d’intérêt devaient suivre une trajectoire de baisse «progressive», tout en se disant confiant dans un retour de l’inflation à l’objectif l’année prochaine.

La BCE a abaissé ses taux pour la deuxième fois en trois mois jeudi dernier, dans un contexte de conjoncture poussive et de repli continu de l’inflation, mais le flou reste de mise pour la suite de l’assouplissement.

«Pour l’avenir, une approche progressive» pour réduire les taux «sera appropriée» si les prévisions de baisse de l’inflation se confirment, a déclaré l’économiste en chef Philip Lane, dans un discours au Luxembourg.

L’inflation a ralenti à 2,2% en zone euro au mois d’août et la BCE voit l’agrégat se stabiliser à 2%, sa cible idéale, au dernier trimestre de 2025.

La prochaine réunion pour décider de la politique monétaire aura lieu à la mi-octobre, suivie d’une dernière réunion en décembre pour 2024.

«Nous déciderons réunion par réunion et notre trajectoire, dont la direction est assez évidente, n’est pas prédéterminée, ni en termes de séquence ni en termes de volume», a martelé jeudi dernier la présidente de l’institution Christine Lagarde devant la presse.

«En même temps, nous devrions conserver une certaine flexibilité quant à la vitesse d’ajustement» sur les taux, indique lundi Philip Lane.

Si les données montrent une désinflation plus rapide ou un ralentissement de la reprise économique, une baisse plus rapide des taux pourrait être nécessaire.

À l’inverse, si la désinflation est plus lente ou la reprise plus forte, un ajustement plus lent des taux serait justifié, a-t-il argué.

Pour l’heure les données sur les salaires et les profits en zone euro «sont conformes aux attentes» et le scénario d’une reprise économique se dessine en 2025, « tirée par la demande » grâce aux hausses de salaire, a détaillé l’économiste.

Bien que l’inflation reste élevée en raison des hausses salariales, surtout dans les services, le ralentissement prévu de la croissance des salaires l’an prochain devrait aider à réduire l’inflation, a-t-il conclu.