Canada: nouvelles sanctions contre 10 «complices» de l’invasion
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 07 mars 2022Le premier ministre Justin Trudeau a tenu une rencontre avec le premier ministre britannique Boris Johnson et néerlandais, Mark Rutte. (Photo: La Presse Canadienne)
Ce texte regroupe les réactions et les sanctions canadiennes dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en date du 3 mars. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.
10h23 | Londres — Le Canada sanctionnera dix «complices» de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau au premier jour d’un voyage en Europe.
Parmi les personnes sanctionnées figurent des responsables gouvernementaux russes anciens et actuels, des oligarques et des supporters des autorités russes.
Leurs noms proviennent d’une liste dressée par le leader de l’opposition russe emprisonné Alexei Navalny, a précisé Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Londres aux côtés du premier ministre britannique Boris Johnson et leur homologue néerlandais, Mark Rutte.
«Ces sanctions ont pour objectif d’augmenter la pression sur les autorités russes, y compris sur le cercle rapproché de Vladimir Poutine, a déclaré le premier ministre Trudeau. Le travail que nous accomplissons ensemble est de punir Poutine et ses facilitateurs là où ça fait le plus mal, notamment en paralysant leur système financier et en sanctionnant leur banque centrale.»
Le Canada et les pays de l’OTAN multiplient les sanctions financières contre la Russie depuis que le président Vladimir Poutine a décidé d’envahir l’Ukraine.
Jusqu’à présent, le Canada estime avoir envoyé environ un milliard de dollars à l’Ukraine.
Le Canada, la Grande-Bretagne et leurs alliés de l’OTAN ont rejeté les demandes ukrainiennes désespérées d’une zone d’exclusion aérienne pour protéger leurs civils des bombardements russes, car ils craignent que cela ne déclenche une nouvelle guerre mondiale.
Un conseiller du président ukrainien a déclaré lundi qu’un quatrième cycle de pourparlers avec la Russie commencerait plus tard dans la journée alors que le bombardement russe entrait dans son 12e jour, après avoir fait plus de 360 victimes civiles.
Boris Johnson a accueilli son «ami» Justin Trudeau sur une base aérienne, affirmant que «le Canada et le Royaume-Uni sont d’accord sur de nombreux points», ajoutant qu’ils sont «particulièrement unis dans (leur) position contre l’agression de Poutine en Ukraine».
Horaire chargé
Justin Trudeau a également rencontré en matinée la reine Élizabeth II au Château de Windsor.
Dans les prochains jours, Justin Trudeau se réunira également avec d’autres dirigeants à Riga, en Lettonie, à Berlin, en Allemagne, et à Varsovie, en Pologne.
L’ordre du jour chargé du premier ministre comprend également une rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est rendue en Europe ces derniers jours pour des réunions avec des responsables de l’OTAN et de la Commission européenne au sujet des efforts en cours pour sanctionner la Russie.
Le ministre du Développement international, Harjit Sajjan, se rendra également à Genève, puis rejoindra Justin Trudeau en Europe de l’Est pour rencontrer des partenaires des Nations unies et d’autres afin de discuter de la crise humanitaire en Ukraine.
Dimanche, le ministère britannique de la Défense a comparé les tactiques de la Russie en Ukraine à ses interventions armées en Tchétchénie en 1999 et en Syrie en 2016, au cours desquelles elle a multiplié ses raids aériens après avoir rencontré une résistance imprévue au sol. Les services de renseignements britanniques affirment que la détermination des combattants ukrainiens étonne les forces russes et que les bombardements intenses de villes, dont Kharkiv et Marioupol, servent à briser le moral des Ukrainiens.
Au cours d’une conversation d’une heure dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le président russe Vladimir Poutine à cesser les combats pour tenter de répondre aux préoccupations humanitaires et tenter de trouver une solution politique.
Le Kremlin a déclaré que le président Poutine avait répondu que l’action militaire de la Russie en Ukraine ne pourrait être arrêtée «que si Kiev cesse les hostilités et répond aux exigences bien connues de la Russie».
Avec un troisième cycle de négociations entre l’Ukraine et la Russie prévu pour lundi, le Kremlin a déclaré que Vladimir Poutine avait exprimé son espoir que l’Ukraine tiendrait pleinement compte des «réalités émergentes».
7h50 | Londres — Le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues britannique et néerlandais ont manifesté lundi leur solidarité avec l’Ukraine dans une base militaire historique qui a aidé à défendre la Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
M. Trudeau a déclaré que le Canada voulait se tenir aux côtés des Ukrainiens, après son arrivée à la Station RAF de Northolt, près de Londres, pour une rencontre avec le premier ministre britannique Boris Johnson et leur homologue néerlandais, Mark Rutte.
Ils ont discuté de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et devaient élaborer une stratégie sur la réponse des pays de l’OTAN au conflit.
Ils ont parlé à l’intérieur d’un bâtiment du mess des officiers, à l’extérieur d’un vaste aérodrome qui a également été une base pour l’armée de l’air polonaise et a joué un rôle central dans la bataille d’Angleterre.
MM. Rutte et Johnson ont tous deux reconnu le rôle que la base a joué pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Canada, la Grande-Bretagne et leurs alliés de l’OTAN ont rejeté les demandes ukrainiennes désespérées d’une zone d’exclusion aérienne pour protéger leurs civils des bombardements russes, car ils craignent que cela ne déclenche une nouvelle guerre mondiale.
Un conseiller du président ukrainien a déclaré lundi qu’un quatrième cycle de pourparlers avec la Russie commencerait plus tard dans la journée alors que le bombardement russe entre dans son 12e jour, après avoir fait plus de 360 victimes civiles.
M. Johnson a accueilli son «ami» Justin Trudeau sur la base aérienne, affirmant que «le Canada et le Royaume-Uni sont d’accord sur de nombreux points», ajoutant qu’ils sont «particulièrement unis dans (leur) position contre l’agression de Poutine en Ukraine».
M. Trudeau s’est dit heureux de «demander des comptes à la Russie et de défendre la démocratie dans le monde».
Il a ajouté qu’il «veut parler de la lutte contre la désinformation et du respect des principes et des valeurs qu’ils partagent».
Dans les prochains jours, M. Trudeau se réunira également avec d’autres dirigeants à Riga, en Lettonie, à Berlin et à Varsovie, en Pologne.
L’ordre du jour chargé du premier ministre comprend également une rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est rendue en Europe ces derniers jours pour des réunions avec des responsables de l’OTAN et de la Commission européenne au sujet des efforts en cours pour sanctionner la Russie.
Le ministre du Développement international, Harjit Sajjan, se rendra également à Genève, puis rejoindra M. Trudeau en Europe de l’Est pour rencontrer des partenaires des Nations unies et d’autres afin de discuter de la crise humanitaire en Ukraine.
Dimanche, le ministère britannique de la Défense a comparé les tactiques de la Russie en Ukraine à ses interventions armées en Tchétchénie en 1999 et en Syrie en 2016, au cours desquelles elle a multiplié ses raids aériens après avoir rencontré une résistance imprévue au sol. Les services de renseignements britanniques affirment que la détermination des combattants ukrainiens étonne les forces russes et que les bombardements intenses de villes, dont Kharkiv et Marioupol, servent à briser le moral des Ukrainiens.
Au cours d’une conversation d’une heure dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le président russe Vladimir Poutine à cesser les combats pour tenter de répondre aux préoccupations humanitaires et tenter de trouver une solution politique.
Le Kremlin a déclaré que M. Poutine avait répondu que l’action militaire de la Russie en Ukraine ne pourrait être arrêtée «que si Kiev cesse les hostilités et répond aux exigences bien connues de la Russie».
Avec un troisième cycle de négociations entre l’Ukraine et la Russie prévu pour lundi, le Kremlin a déclaré que M. Poutine avait exprimé son espoir que l’Ukraine tiendrait pleinement compte des «réalités émergentes».
Trudeau part pour l’Europe
Dimanche —17h36 | OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau s’est envolé pour l’Europe pour rencontrer des alliés au sujet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il est arrivé à destination en milieu d’après-midi.
M. Trudeau a quitté le Canada dimanche matin, avant les réunions prévues lundi avec les premiers ministres du Royaume-Uni et des Pays-Bas sur l’intensification de la situation.
Dans les jours suivants, le premier ministre devrait rencontrer d’autres dirigeants à Riga, en Lettonie, à Berlin, en Allemagne, et à Varsovie, en Pologne.
Il doit également rencontrer le secrétaire général de l’OTAN et des membres des Forces armées canadiennes au cours de son voyage.
Le bureau du premier ministre a déclaré qu’il travaillerait avec ses alliés pour répondre à l’agression militaire de la Russie et aux défis humanitaires découlant du conflit, qui a poussé plus d’un million de personnes à fuir l’Ukraine depuis la fin du mois dernier.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé pour une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays et a fustigé l’OTAN pour avoir refusé d’en imposer une, avertissant que «tous les gens qui meurent à partir de ce jour mourront aussi à cause de vous».
Mais l’OTAN a refusé, le président russe Vladimir Poutine ayant clairement indiqué qu’il considérerait une telle décision comme un acte hostile.
Au lieu de cela, l’alliance des nations occidentales a choisi d’envoyer des armes et du matériel défensifs en Ukraine tout en attaquant l’économie russe.
D’autres ministres voyageurs
Le ministre fédéral du Développement international, Harjit Sajjan, a annoncé dimanche qu’il se rendra en Suisse et en Europe de l’est.
Il rencontrera lundi à Genève des partenaires des Nations Unies et des ONG afin de discuter de la réponse à la pandémie et des crises humanitaires en Ukraine et en Afghanistan avant de se rendre en Europe de l’Est.
Pour des raisons de sécurité, les lieux précis ne seront pas divulgués avant le voyage.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est rendue en Europe ces derniers jours pour des réunions avec des responsables de l’OTAN et de la Commission européenne au sujet des efforts en cours pour sanctionner la Russie.
Manif à Montréal
L’opposition à la guerre semble donner des signes d’essoufflement à Montréal.
Moins d’une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi au parc Lafontaine avant de marcher dans les rues de la Métropole.
Raymond Legault, l’un des organisateurs de la manifestation, espère que la Russie cessera son agression et exhorte toutes les parties à négocier un compromis.
«Ce n’est pas quelque chose qu’on peut ignorer en disant que c’est insignifiant, a lancé M. Legault, qui est aussi un porte-parole du Collectif Échec à la guerre. Ce sont de grandes puissances militaires. Malheureusement, pour nous petites gens pris en sandwich entre les superpuissances, nous ne pouvons pas faire grand-chose sauf demander des négociations.»
M. Legault a dit reconnaître le droit de l’Ukraine à se défendre. «Mais la guerre n’est pas une réponse. Cela doit cesser.»