La centrale nucléaire de Zaporijjia a été prise début mars par les troupes russes au début de leur invasion de l’Ukraine lancée le 24 février. (Photo: 123RF)
Ce texte regroupe toutes les dernières réactions au niveau international à propos de l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 17 août. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.
Bruxelles — Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi «urgent» qu’une «inspection» de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.
La centrale, la plus grande d’Europe, a été prise début mars par les troupes russes au tout début de leur invasion de l’Ukraine. Depuis le 5 août, Kyiv et Moscou s’y accusent mutuellement de bombardements, alors que des frappes ont atterri une fois près d’un bâtiment de stockage radioactif, et ont une autre fois provoqué l’arrêt automatique d’un réacteur.
L’occupation du site par les soldats russes «constitue une grave menace pour sa sécurité et augmente les risques d’accident ou d’incident nucléaire (…) Il est urgent d’autoriser une inspection de l’AIEA et d’obtenir le retrait de toutes les forces russes», a estimé M. Stoltenberg, lors d’une conférence de presse.
Le contrôle russe de Zaporijjia «met en danger la population de l’Ukraine, des pays voisins, ainsi que la communauté internationale», a-t-il insisté, s’exprimant après une rencontre avec le président serbe Aleksandar Vucic.
Les frappes qui ont récemment visé la centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire, ont provoqué la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a plaidé pour l’envoi d’une mission sur place «dans les meilleurs délais» pour inspecter le site.
La Russie a accusé les services de l’ONU d’avoir empêché la mission de l’AIEA. L’Ukraine s’y est de son côté opposée en considérant que cela légitimerait l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale.