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10%
Le dollar se repliait jeudi, reprenant son souffle après une nouvelle envolée de plusieurs jours, un répit déclenché par le reflux des taux obligataires américains.
Le «greenback» — surnom de la devise des États-Unis — reculait face à la devise japonaise (-0,59%), à 151,85 yens pour un dollar.
«La tendance générale est celle d’une pause», a observé Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex. «On consolide.»
En un mois, le «buck» — autre surnom de la monnaie américaine — a grimpé de près de 10% face au yen, un mouvement très inhabituel sur le marché des changes entre deux devises parmi les plus échangées au monde.
Le petit rebond technique de jeudi s’explique principalement, selon Marc Chandler, par la détente des taux obligataires américains.
Après avoir été catapulté de 4,01% à 4,25% en une semaine, un violent sursaut à l’échelle de ce marché, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est retombé à 4,18% jeudi.
Pour Marc Chandler, «après le gros mouvement qu’on a eu, cela fait sens d’être prudent et réduire son exposition au risque», particulièrement à l’approche d’une semaine à l’actualité chargée.
Elle comprendra notamment la réunion de la Banque du Japon, la présentation du budget au Royaume-Uni, ainsi que plusieurs indices de prix aux États-Unis et en Europe.
Malgré les gains colossaux du dollar face à la plupart des grandes devises, rares sont ceux qui parient sur la fin de son ascension à moyen terme.
«La progression est allée très loin, mais le dollar devrait rester soutenu, malgré quelques petites inflexions, au moins jusqu’à ce que le résultat du scrutin présidentiel soit connu», prévoit dans une note Shaun Osborne, de Scotbiank.
Les cambistes s’attendent à une victoire de Donald Trump, dont le programme devrait, en cas de mise en application, augmenter le déficit public.
Cela alourdirait la dette et contraindrait les États-Unis à proposer des taux plus attractifs pour emprunter, ce qui bénéficierait au dollar.
Le candidat républicain envisage aussi de relever les droits de douane, ce qui devrait pénaliser les exportations de plusieurs pays vers les États-Unis, sapant leur monnaie au profit du billet vert.