Exclure la Russie du G20: l’Indonésie «entre l’arbre et l’écorce»
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 04 mai 2022La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a eu des discussions sur le sujet avec plusieurs intervenants. (Photo: La Presse Canadienne)
Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 27 avril 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.
11h13 | Ottawa — La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, admet que les discussions pour exclure la Russie du prochain sommet du G20, prévu à Bali en novembre prochain, sont loin d’être simples.
«C’est sûr que l’Indonésie est dans une situation très particulière présentement parce que, certainement, ce n’était pas dans ses plans d’être prise un peu entre l’arbre et l’écorce», a-t-elle dit en mêlée de presse, mercredi, avant de se rendre à la réunion hebdomadaire du caucus libéral.
«Mais notre objectif, c’est de faire en sorte de continuer à mettre de la pression sur la Russie dans tous les forums diplomatiques», a-t-elle ajouté en réitérant que, dans tous les cas, elle n’acceptera pas d’être assise à la même table que son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Dès la fin mars, le premier ministre Trudeau a signalé qu’il souhaitait que Moscou perde sa place au prochain sommet du G20. «Ça ne fait aucun sens d’avoir une discussion sur la croissance mondiale économique quand le pays responsable pour une grande partie des bouleversements (actuels) serait autour de la table en train de faire semblant de contribuer», avait-il dit aux journalistes.
La ministre Joly a depuis eu des discussions sur le sujet avec plusieurs intervenants. Elle a notamment rencontré en avril le président indonésien, Joko Widodo, au cours de son récent passage en Indonésie.
Par ailleurs, elle a souligné mercredi avoir multiplié les discussions pour organiser la réouverture prochaine de l’ambassade du Canada en Ukraine.
«On est en train de travailler sur les plans. Ce que je peux vous confirmer aujourd’hui c’est qu’en effet (l’ambassadrice) Larisa Galadza va continuer d’être notre ambassadrice. Notre objectif, certainement, c’est de la réinstaller à Kyiv (…) dans les prochains jours», a-t-elle soutenu.
Elle a insisté, du même souffle, sur l’importance d’assurer la sécurité du personnel diplomatique canadien.