Le premier ministre Justin Trudeau a profité de son arrivée au sommet du G20, à Bali en Indonésie, pour annoncer cette nouvelle aide.(Photo: La Presse Canadienne)
Bali — Le premier ministre Justin Trudeau a profité de son arrivée au sommet du G20, à Bali en Indonésie, pour annoncer que le Canada fournira 500 millions de dollars supplémentaires en aide militaire à l’Ukraine, en plus d’imposer de nouvelles sanctions contre des responsables russes.
Avant même son arrivée au sommet, qui réunit de nombreux dirigeants des plus grandes puissances économiques du monde, M. Trudeau avait fait savoir que son objectif principal allait être de dénoncer une fois de plus l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Il a donc choisi de marquer le coup à son arrivée à Bali en faisant cette annonce de nouvelle aide financière, qui s’ajoute à l’aide militaire de 500 M$ qui avait déjà été annoncée dans le budget de 2022.
«Le Canada continue de soutenir l’Ukraine pendant qu’elle défend son territoire, sa souveraineté et son indépendance contre la Russie. Cette aide militaire supplémentaire permettra d’appuyer les Ukrainiens pendant qu’ils poursuivent leur combat courageux contre l’invasion illégale du président [russe, Vladimir] Poutine, et ces nouvelles sanctions exerceront une pression supplémentaire sur ceux qui soutiennent ces actes de guerre», a souligné M. Trudeau par voie de communiqué, lundi.
Le bureau du premier ministre a expliqué que cette nouvelle somme sera utilisée pour permettre à l’Ukraine de se doter d’équipement militaire, de carburant et de matériel médical nécessaire à sa défense contre les forces russes.
En plus de cette nouvelle aide pour de l’équipement militaire, le Canada a sanctionné 23 membres des secteurs russes de la justice et de la sécurité.
Ces personnes — des policiers, des procureurs, des juges et des responsables de l’administration pénitentiaire — sont notamment responsables des représailles contre Vladimir Kara-Murza, «un courageux dissident russe», selon la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
«Il est très important que nous continuions à isoler politiquement, diplomatiquement et économiquement la Russie, et en même temps, que la question de l’Ukraine soit au cœur des discussions que nous avons ici au G20», a affirmé la ministre Joly lors d’une mêlée de presse lundi en Indonésie.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Canada a imposé des sanctions à plus de 1400 individus et entités liées d’une quelconque façon à la guerre menée par le président Poutine.
Trudeau veut accroître la pression
M. Poutine n’est d’ailleurs pas présent au sommet du G20 ; la Russie est plutôt représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. M. Trudeau a déjà mentionné qu’il n’a pas très envie de le rencontrer.
En tant qu’hôte du sommet, l’Indonésie a demandé aux dirigeants de se concentrer sur le renforcement des systèmes de santé, ainsi que de la sécurité alimentaire et énergétique.
L’Indonésie a souligné l’importance de mettre l’accent sur le consensus plutôt que sur la division, un point sur lequel Ottawa n’est pas d’accord.
«Mon objectif sera de m’assurer que le monde s’unit pour renforcer le fait que [le président] Poutine a fait un choix terrible lorsqu’il a décidé d’envahir un pays voisin pacifique», a affirmé M. Trudeau dimanche, en référence au conflit en Ukraine.
«Le conflit en Ukraine a un impact international, particulièrement sur la question de l’inflation. Le G20 est un forum où les discussions ont cours sur les enjeux économiques. Ce qui se passe en Ukraine a un impact sur l’économie, donc c’est sûr qu’il faut en parler», a réitéré Mme Joly lundi.
Les 20 plus grandes économies du monde se réunissent chaque année pour tenter d’atténuer collectivement les risques pour le système économique mondial et de trouver des progrès sur des questions allant du changement climatique à la sûreté nucléaire.
Le sommet s’ouvrira officiellement mardi, alors que la journée de lundi était consacrée à l’arrivée des dirigeants et à des rencontres privées entre eux.