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Israël en guerre marque le 1er anniversaire de l’attaque du Hamas

AFP|Mis à jour le 07 octobre 2024

Israël en guerre marque le 1er anniversaire de l’attaque du Hamas

Un homme embrasse une femme lors de la lecture des noms des victimes de l'attaque du Hamas contre Israël, lors d'une commémoration marquant le premier anniversaire de l'attaque, à la Porte de Brandebourg à Berlin, Allemagne, lundi 7 octobre 2024. (AP Photo/Markus Schreiber)

Israël a commémoré lundi le 1er anniversaire de l’attaque la plus meurtrière de son histoire, son premier ministre Benjamin Netanyahu promettant que les guerres menées contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban empêcheraient Israël de revivre les violences du 7 octobre 2023.

La branche armée du mouvement palestinien Hamas a dit vouloir mener une «bataille d’usure longue, douloureuse et coûteuse» pour Israël, un an après son attaque le 7 octobre contre le territoire israélien ayant déclenché la guerre à Gaza, avant d’être étendue au Liban.

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Pendant qu’Israël se recueillait autour des familles endeuillées et des proches d’otages retenus à Gaza, des roquettes ont été tirées par le Hamas et 135 projectiles par le  Hezbollah selon l’armée contre le territoire israélien.

L’armée israélienne a, elle, mené des dizaines de frappes contre la bande de Gaza, à sa frontière sud, et des cibles du Hezbollah au Liban, à sa frontière nord.

Une foule émue a donné le coup d’envoi des cérémonies à Réïm, dans le sud d’Israël, sur les lieux du festival de musique Nova où au moins 370 personnes ont été tuées, avec une minute de silence.

«La douleur ne s’estompe pas, au contraire, elle ne fait que s’intensifier», a dit Doron Journo, un homme dont la fille de 23 ans, Karin, a été tuée sur place.

L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1206 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels, incluant les otages morts en captivité.

«Souffrance indicible»

Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 34 ont été déclarées mortes par l’armée, dont le dernier lundi. 97 sont toujours otages à Gaza dans une situation qualifiée de « très difficile » par le porte-parole du Hamas, Abou Obeida.

La guerre à Gaza et au Liban s’accompagne d’une escalade entre Israël et l’Iran, allié du Hamas et du Hezbollah, alors qu’Israël a menacé de riposter après le tir de 200 missiles le 1er octobre contre son territoire, faisant redouter un embrasement au Moyen-Orient.

Peu après le début des cérémonies, des projectiles ont été tirés vers Israël, y compris Tel-Aviv, depuis la bande de Gaza toute proche, a indiqué l’armée. La branche armée du Hamas a revendiqué les tirs.

À Jérusalem, le premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël était «obligé de ramener» les otages et changeait «la réalité» sur le terrain pour qu’il n’y ait plus d’attaque semblable à celle du 7 octobre.

Le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a évoqué la «souffrance indicible» des otages à Gaza.

«Cimetière»

Dans le même temps, Philippe Lazzarini a affirmé que le territoire palestinien avait été transformé en «cimetière», un an après le début d’une offensive dévastatrice israélienne de représailles avec pour objectif de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Des secteurs entiers de la bande Gaza ont été réduits en ruines, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés et au moins 41 909 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont pénétré dans le sud d’Israël, utilisant explosifs et bulldozers pour franchir la barrière entourant Gaza, tuant à l’aveugle dans des kibboutz, des bases militaires et sur le site du festival Nova.

Les dirigeants occidentaux ont maintes fois souligné le droit d’Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un État et la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens qui dure depuis des décennies.

Le Hezbollah a qualifié lundi Israël d’entité «cancéreuse» qui doit être «éliminée» à terme, promettant de continuer à combattre «l’agression» israélienne, tout comme le Hamas qui a qualifié de «glorieuse» l’attaque du 7 octobre.

Renforts israéliens

Après avoir affaibli le Hamas, l’armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l’essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah qui a ouvert un front le 8 octobre contre Israël en soutien au Hamas.

Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre des positions du Hezbollah dans le sud du Liban appuyées par l’aviation, après avoir pilonné les bastions du Hezbollah à Beyrouth et ailleurs dans le pays.

L’armée israélienne a déclaré lundi mener des frappes aériennes «importantes» contre le Hezbollah dans le sud du Liban et a indiqué avoir envoyé des renforts pour appuyer deux divisions déjà déployées.

Dans cette zone, une frappe israélienne a tué dix pompiers, selon les autorités libanaises.

Le Hezbollah a affirmé viser des soldats israéliens dans le sud du Liban et avoir tiré des roquettes sur des localités et positions militaires dans le nord d’Israël.

Depuis octobre 2023, plus de 2000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d’un millier depuis l’intensification des bombardements israéliens le 23 septembre, selon les autorités. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées.

Israël a promis de combattre le Hezbollah jusqu’à «la victoire», afin de permettre le retour dans les régions frontalières du nord des 60 000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants du mouvement libanais.

Après l’échec de toutes les tentatives de médiation, l’offensive israélienne continue à Gaza où l’armée a dit avoir frappé lundi l’hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah (centre), qui abritait selon elle des centres de commandement du Hamas.

«On a le sentiment que le monde s’est arrêté le 7 octobre», a raconté une déplacée de 26 ans, Israa Abou Matar, à Deir al-Balah. «Je vieillis en voyant mes enfants affamés, effrayés, faire des cauchemars et hurler à cause du bruit des bombardements».