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Kharkiv: les bombes russes font trois morts

AFP|Publié le 11 juillet 2022

Kharkiv: les bombes russes font trois morts

Les missiles russes lancés sur Kharkiv pendant la nuit avaient détruit une école et un immeuble résidentiel, tandis que le troisième avait atterri près d’entrepôts. (Photo: La Presse Canadienne)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 11 juillet 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.      

Kharkiv — Le bombardement russe de la deuxième plus grande ville d’Ukraine a tué au moins trois personnes et fait des dizaines de blessés, dont des enfants, a annoncé lundi l’administrateur local.

Le bombardement est survenu quelques heures seulement après trois frappes de missiles sur Kharkiv que le responsable a décrites comme du «terrorisme absolu».

Le gouverneur régional de Kharkiv, Oleh Syniehubov, a déclaré sur l’application de messagerie Telegram que les bombardements provenaient de plusieurs lance-roquettes et que les personnes hospitalisées pour les blessures subies lors des attaques comprenaient des enfants âgés de 4 et 16 ans.

«Seules des structures civiles — un centre commercial et des maisons de paisibles habitants de Kharkiv — ont essuyé le feu des Russes. Plusieurs obus ont touché les cours de maisons privées. Des garages et des voitures ont également été détruits, plusieurs incendies se sont déclarés», a écrit M. Syniehubov.

Il avait précédemment indiqué que des missiles russes lancés sur Kharkiv pendant la nuit avaient détruit une école et un immeuble résidentiel, tandis que le troisième avait atterri près d’entrepôts.

«Tous (trois ont été lancés) exclusivement sur des objectifs civils, c’est du terrorisme absolu!», a dénoncé M. Syniehubov.

Les frappes ont eu lieu deux jours seulement après qu’une attaque à la roquette russe ait frappé des immeubles d’habitation dans l’est de l’Ukraine, tuant au moins 24 personnes. Au total, neuf personnes ont été secourues, ont indiqué des responsables des urgences.

L’attaque de samedi soir a détruit trois bâtiments dans un quartier résidentiel de la ville de Chasiv Yar, habité principalement par des personnes qui travaillent dans les usines voisines.

Les attaques russes dans l’Est se sont également poursuivies, le gouverneur régional de Louhansk, Serhiy Haidai, ayant déclaré lundi que les bombardements avaient touché des villages à la frontière administrative avec la région de Donetsk.

Les forces russes ont effectué cinq frappes de missiles et quatre séries de bombardements dans la région, a précisé M. Haidai.

Les régions de Louhansk et de Donetsk constituent ensemble le cœur industriel de l’est de l’Ukraine, connu sous le nom de Donbass, où les rebelles séparatistes combattent les forces ukrainiennes depuis 2014.

Plus tôt ce mois-ci, la Russie a capturé le dernier bastion majeur de la résistance ukrainienne à Louhansk, la ville de Lysychansk.

Après la prise de Lysychansk, certains analystes ont prédit que les troupes de Moscou prendraient probablement un certain temps pour se réarmer et se regrouper, mais les responsables ukrainiens ont indiqué qu’il n’y avait pas eu de pause dans les attaques.

L’armée britannique a estimé que les troupes russes ne bénéficiaient pas des pauses nécessaires.

Le ministère de la Défense a précisé lundi sur Twitter que des vidéos en ligne suggéraient qu’au moins une brigade de chars était «épuisée mentalement et physiquement», car elle était en service de combat actif depuis le début de la guerre le 24 février.

Les Britanniques ont déclaré: «Le manque de pauses programmées dans des conditions de combat intense est très probablement l’un des problèmes de personnel les plus dommageables que la Russie (ministère de la Défense) s’efforce de résoudre parmi la force déployée».

Lundi également, le principal gazoduc russe vers l’Allemagne a entamé une fermeture de 10 jours pour maintenance alors que les Européens craignent que Moscou ne rétablisse pas le flux après son achèvement.