La note d’Israël abaissée par S&P, devant les risques sécuritaires croissants
AFP|Publié le 01 octobre 2024Des missiles d’interception ont été tirés par l’armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l’est visibles à leurs traces lumineuses, ont constaté des journalistes de l’AFP. (Photo: Mostafa Alkharouf via Getty Images)
New York — L’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé mardi la note de la dette à long terme d’Israël de «A+» à «A», lui attachant une perspective négative, du fait des risques sécuritaires accrus dus aux conflits avec le Hezbollah et à Gaza.
«Nous anticipons une probabilité croissante que le conflit d’Israël avec le Hezbollah, étant donnée la récente escalade des combats, se prolonge et s’intensifie, entraînant des risques de sécurité pour Israël», explique S&P dans un communiqué.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 sur le sol israélien par le Hamas.
L’agence s’attend à ce que «l’activité militaire à Gaza et le regain des combats à la frontière nord d’Israël — y compris une incursion terrestre au Liban — pourraient perdurer jusqu’en 2025, avec des risques de représailles contre Israël».
Sur ce dernier point, Standard and Poor’s mentionne l’attaque menée mardi par l’Iran, qui a tiré environ 180 missiles sur le territoire israélien pour venger la mort de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.
Par conséquent, «nous nous attendons à ce que la reprise économique soit retardée», a indiqué S&P, qui prévoit un creusement du déficit budgétaire à court et à moyen termes à cause de la hausse continue des dépenses de défense.
Elle a aussi abaissé ses prévisions de croissance avec une stagnation en 2024 et +2,2% en 2025, contre +5% anticipés auparavant.
La note à court terme a en revanche été confirmée, à «A-1».
L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois en 2024, de «A2» à «Baa1», et l’a assortie d’une perspective négative, signalant ainsi qu’elle envisageait de l’abaisser de nouveau à court terme.
«L’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours», soulignait Moody’s.
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