La Russie sanctionne 29 Américains, dont Mark Zuckerberg
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 21 avril 2022Le président Joe Biden doit lui aussi s'exprimer sur l'aide à l'Ukraine à 9h45, heure du Québec. (Photo: 123RF)
Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 21 avril 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.
12h00 | Moscou — La Russie a interdit jeudi l’entrée sur son territoire à 29 personnalités américaines, dont le dirigeant de Meta, Mark Zuckerberg, et la vice-présidente américaine, Kamala Harris, en réaction aux sanctions contre Moscou liées à l’Ukraine.
En outre, 61 personnalités canadiennes, pour la plupart des responsables gouvernementaux ou militaires, sont également visées par cette mesure.
Ces citoyens américains et canadiens « sont interdits d’entrée en Russie pour une durée indéterminée », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans deux communiqués listant les noms des personnes visées.
Côté américain, plusieurs responsables gouvernementaux, comme la vice-ministre de la Défense Kathleen Hicks et le porte-parole du Pentagone John Kirby sont visés.
C’est aussi le cas de plusieurs figures des mondes de la finance, comme le patron de la puissante Bank of America Brian Moynihan, et de l’industrie de la défense, comme la dirigeante de Northrop Grumman, Kathy Warden.
Enfin, plusieurs personnalités issues des médias ont également été ciblées, notamment George Stephanopoulos, coprésentateur de l’émission matinale d’ABC « Good Morning America », et David Ignatius, éditorialiste au Washington Post.
La diplomatie russe explique avoir visé ces « journalistes et experts » en les accusant de défendre un « agenda russophobe ».
Côté canadien, on retrouve notamment le directeur de la communication du premier ministre Justin Trudeau, Cameron Ahmad, et le commandant des forces spéciales, Steve Boivin.
Auparavant, la Russie avait déjà sanctionné plusieurs centaines de personnalités américaines et canadiennes, dont le président américain Joe Biden et Justin Trudeau, en riposte aux mesures punitives prises par leurs pays contre Moscou.
L’offensive militaire que mène depuis le 24 février la Russie contre l’Ukraine a suscité une indignation internationale et une pluie de sanctions économiques contre Moscou.
10h50 | Washington — Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi une nouvelle enveloppe militaire de 800 millions de dollars pour l’Ukraine, qui aidera selon lui Kiev à combattre l’offensive russe dans le Donbass.
Cette enveloppe comprend «des armes d’artillerie lourde, des dizaines de (canons) Howitzer, 144 000 munitions ainsi que des drones», a-t-il détaillé depuis la Maison-Blanche.
«Nous sommes dans une période critique où ils vont préparer le terrain pour la prochaine phase de cette guerre», a souligné Joe Biden à propos de la Russie.
Les États-Unis et leurs alliés agissent «aussi vite que possible» pour continuer à fournir à l’Ukraine «les armes dont ses forces ont besoin», a assuré le président américain.
Joe Biden a par ailleurs jugé «contestable» le contrôle par la Russie de la ville ukrainienne de Marioupol, revendiqué par son homologue russe Vladimir Poutine.
«Il n’y a encore aucune preuve que Marioupol soit complètement perdue», a insisté le président américain et le Vladimir Poutine «ne réussira jamais» à occuper l’Ukraine, a-t-il promis.
Afin de continuer à fournir une assistance militaire à l’Ukraine, Joe Biden a indiqué qu’il allait demander des fonds supplémentaires au Congrès américain.
Les États-Unis ont également l’intention d’apporter une aide économique supplémentaire de 500 millions de dollars pour maintenir le fonctionnement du gouvernement ukrainien.
Au chapitre des sanctions économiques, tous les navires liés à la Russie seront aussi interdits dans les ports américains, a annoncé Joe Biden.
Washington annonce une aide de 500M$US supplémentaire à l’Ukraine
9h37 | Washington — Les États-Unis ont l’intention d’apporter une aide économique supplémentaire de 500 millions de dollars américains pour soutenir l’Ukraine, qui s’ajoutera à celle du même montant qui avait été débloquée en mars par le président américain Joe Biden, selon un responsable du Trésor.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen devait faire cette annonce jeudi au premier ministre ukrainien Denys Shmyhal, lors d’une rencontre en personne à Washington.
L’aide américaine doit permettre à Kyiv de maintenir le fonctionnement du gouvernement, en versant notamment les salaires et les retraites, et éviter une aggravation de la situation humanitaire en Ukraine, a précisé jeudi ce responsable.
Elle doit être approuvée par le Congrès, avant d’être débloquée dès que possible face aux besoins urgents.
L’Ukraine, qui a été envahie par la Russie le 24 février, subit d’importants dommages économiques avec de nombreuses destructions d’infrastructures, des entreprises à l’arrêt ou en activité réduite. Le conflit affecte aussi durement l’important secteur agricole.
Les responsables ukrainiens ont fait part au Fonds monétaire international (FMI) d’un besoin de 5 milliards de dollars américains par mois pour continuer à faire fonctionner l’économie du pays, avait indiqué mercredi la directrice générale de l’institution, Kristalina Georgieva.
Le FMI table sur une contraction de 35% du PIB ukrainien cette année.
Mme Georgieva avait aussi appelé les pays à apporter leur soutien financier à l’Ukraine pour que le gouvernement puisse continuer à fonctionner.
Le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, doit également être présent jeudi lors de cette rencontre, ainsi que le ministre ukrainien des Finances Serguiï Marchenko, qui avait pu participer mercredi à la réunion du G20 bien que l’Ukraine n’en soit pas membre.
Des ministres des Finances et des banquiers centraux de ces pays avaient quitté la séance plénière ou éteint leur écran pour protester contre la présence de la Russie.
Le président Joe Biden doit lui aussi s’exprimer sur l’aide à l’Ukraine à 9h45, heure du Québec.
Kyiv va recevoir prochainement des armes lourdes de pays est-européens, selon l’Allemagne
8h51 | Berlin — L’Ukraine va recevoir «dans les prochains jours» des armes lourdes, dont des chars de combats, de la part de pays est-européens pour l’aider à contrer l’offensive russe, a déclaré jeudi la ministre de la Défense allemande.
«Il s’agit de chars de combats, de véhicules blindés, ou d’autres possibilités (de matériel) que les pays peuvent céder» à l’Ukraine, a expliqué Christine Lambrecht lors d’une interview à la chaîne d’information continue n-TV.
Ce matériel sera livré «dans les prochains jours» alors que les experts militaires disent que «les deux prochaines semaines seront décisives» dans la guerre en Ukraine, a-t-elle dit.
L’Allemagne sera impliquée dans ces approvisionnements, car elle s’engage à compenser les matériels que les autres pays fourniront à Kyiv.
Un échange est ainsi en cours avec la Slovénie, ont indiqué à l’AFP des sources gouvernementales allemandes, confirmant des informations de médias allemands.
Selon ces deniers, le pays d’ex-Yougoslavie va envoyer à Kyiv un grand nombre de ses chars d’assaut soviétiques T-72 et devrait obtenir en contrepartie des chars allemands de type «Marder» et des véhicules blindés de transports de troupes «Fuchs».
Plusieurs pays de l’OTAN ont déjà donné leur feu vert à des livraisons d’armes lourdes, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque, les Pays-Bas, la Slovaquie.
Sous le feu des critiques pour sa réticence à faire de même, le chancelier Olaf Scholz avait annoncé mardi s’engager à aider les alliés est-européens fournissant à Kyiv des armements de fabrication soviétique, également utilisés par l’armée ukrainienne, en remplaçant le matériel qu’ils fourniront.
«Chaque pays décide de ce qu’il peut donner, et nous garantissons que nous les soutiendrons pour reconstituer (leurs stocks) afin que les pays d’Europe de l’Est puissent assurer la défense de leur propre territoire», a détaillé la ministre sociale-démocrate, sans préciser le délai que prendrait le remplacement du matériel.
L’Allemagne, qui a déjà livré des armes défensives, assure ne pas être en mesure de puiser davantage dans les réserves de la Bundeswehr, faute de quoi elle ne pourrait plus assurer ni ses engagements envers l’OTAN ni la défense de son propre territoire.
La ministre a au passage appelé à la mise en œuvre rapide du fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros décidé par le gouvernement pour moderniser l’armée, mais encore soumis au vote du Bundestag.
Mme Lambrecht a également confirmé que l’Allemagne allait former des soldats ukrainiens à utiliser des obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000.
«Nous ne pouvons pas livrer les armes nous-mêmes, la Bundeswehr n’en a pas les moyens», a-t-elle souligné, «mais là où nous pouvons aider, ou former, nous le ferons».
Selon des médias allemands, ces blindés vont être fournis par les Pays-Bas. Le premier ministre Mark Rutte a récemment annoncé sur Twitter l’envoi de de tels engins, sans préciser leur type.