Donald Trump est désormais officiellement en lice pour être le candidat républicain à la présidentielle de 2024. (Photo: Getty Images)
New York — L’entreprise familiale de Donald Trump, la Trump Organization, a été reconnue coupable mardi de fraudes financières et fiscales au terme d’un procès à New York où l’ancien président républicain n’était pas jugé, a annoncé le procureur de Manhattan Alvin Bragg.
Le jury, qui s’était retiré lundi pour délibérer après plus d’un mois d’audiences, «a déclaré la Trump Corporation et la Trump Payroll Corporation coupable sur tous les chefs d’accusation», a indiqué sur son compte Twitter M. Bragg.
Les deux entreprises étaient jugées pour fraude fiscale et falsifications de déclarations comptables, notamment dans le but de cacher aux services fiscaux des compensations financières de certains hauts dirigeants.
«C’est une affaire de cupidité et de tricherie. À Manhattan, aucune société n’est au-dessus de la loi», s’est félicité le procureur Bragg dans un communiqué, en précisant qu’il s’agissait de la première fois qu’une entreprise de Donald Trump était condamnée au pénal. Le milliardaire est désormais officiellement en lice pour être le candidat républicain à la présidentielle de 2024.
«Pendant 13 ans, la Trump Corporation et la Trump Payroll Corporation ont échappé à la loi en accordant à des cadres de haut niveau des avantages et des rémunérations somptueuses, tout en dissimulant intentionnellement ces avantages aux autorités fiscales pour éviter de payer des impôts», a-t-il ajouté.
La sentence devrait être prononcée le 13 janvier 2023, précise le procureur.
Dans ce dossier, l’ancien directeur financier du groupe familial, Allen Weisselberg, a trouvé un accord avec la justice en août et plaidé coupable de 15 chefs d’accusation de fraude et d’évasion fiscales portant sur 1,76 million de dollars de revenus non déclarés entre 2005 et 2021. Ce proche de la famille Trump a témoigné durant le procès de la compagnie, un groupe qui gère notamment des hôtels, des golfs et des investissements immobiliers.
À l’ouverture du procès, Donald Trump avait dénoncé une «chasse aux sorcières» des démocrates contre lui.